La localité d’Ahnif, située à 40 km de Bouira, est connue pour sa vocation agropastorale. Paradoxalement, et en dépit de l’existence de vastes terres agricoles fertiles dans cette commune, celles-ci peinent à être exploitées à cause du manque de moyens.
L’agriculture dans cette municipalité est un atout de taille pour le développement local, mais elle demeure sous-exploitée. Néanmoins, deux filières sortent du lot. Elles concernent l’oléiculture et l’aviculture. Ces deux filières sont pratiquées de façon optimale dans ces contrées rustiques, où elles donnent de bonnes productions. L’aviculture, notamment, a connu une ascension fulgurante et un intérêt grandissant dans cette municipalité, où des dizaines d’unités avicoles, produisant le poulet vivant et les œufs, sont érigées et exploitées par des jeunes ambitieux.
Dans presque toutes les localités de cette commune, on peut trouver des dizaines de poulaillers, construits pour la majorité en serres. Ce créneau réussit bien dans cette localité, étant donné que les produits avicoles sont très demandés par les ménages. La demande s’accroît toujours sans fléchir sur ces produits, ce qui permet à cette filière de prospérer, en dépit des difficultés auxquelles sont confrontés les aviculteurs de la région, notamment dans la commercialisation de leur production.
Le chômage, qui touche de plein fouet les jeunes de la commune, pousse ces derniers à se rabattre sur l’élevage des poules pour gagner leur vie. «Je possède une unité avicole, à la sortie du chef-lieu d’Ahnif, que j’exploite depuis des années. Je ne dirai pas que je réalise des chiffres d’affaires énormes dans cette activité, mais elle me permet de vivre dignement et d’être à l’abri du besoin. Certes, l’aviculture est une filière difficile à exercer, à cause de la cherté de l’aliment et autres médicaments pour la volaille, mais elle est loin d’être si catastrophique», ajoute le propriétaire d’un poulailler.
Y. S.