Une commission d’enquête réclamée

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Les travailleurs de l’EPIC de l’entreprise communale de prestation de Tizi Rached, en grève depuis plus de 4 mois, exigent une commission d’enquête sur la gestion «chaotique» de leur entreprise.

En effet, dans une déclaration dont nous détenons une copie, la section syndicale de l’EPIC E.C.P.T.R tire la sonnette d’alarme sur la situation «dramatique que subissent les travailleurs de cet EPIC» et demande une commission d’enquête sur la gestion qu’ils ont considérée «chaotique et situer les responsabilités de tout un chacun dans ce marasme».

«Notre tutelle, dans son entêtement à éviter les bonnes solutions pour régler les problèmes et son mépris profond envers les travailleurs, opte pour le pourrissement en faisant perdurer la crise, souligne-t-on. «Depuis le déclenchement de la grève décidé par les travailleurs, le 4 Mars dernier, pour recouvrer leurs droits les plus élémentaires, à savoir recevoir leurs paies à temps, amélioration de leurs conditions de travail…, aucun appel n’a été lancé pour un dialogue sérieux. Pire, pour accentuer leur mépris, ils ont fait appel à des opérateurs étrangers à la commune pour la collecte des ordures ménagères, opération qui sera probablement imputée à l’ECPTR», dénonce-t-on.

Les travailleurs grévistes, au nombre de 37 sur 47, déclarent «n’avoir jamais refusé d’assurer le service minimum, comme le ramassage scolaire en période d’examens, la collecte des ordures ménagères lorsque la situation l’exige».

D’ailleurs, précise-t-on, «nos camarades gardiens font leur travail de gardiennage tout en étant grévistes. Mais en ce qui concerne le matériel roulant, il est en panne en majorité et, comme le contrôle technique n’a pas été fait, cela rend impossible le travail». Et d’ajouter: «Le parc n’a pas été approvisionné en gasoil. On a l’impression que quelque part, on a planifié une opération de sabotage pour étouffer cette entreprise qui a été de tout temps le véritable poumon de la commune. Déjà en 2006, l’exécutif a purement proposé sa dissolution et c’est à cela peut-être qu’ils veulent arriver aujourd’hui».

La section syndicale fait savoir en outre que «les travailleurs ont fait correctement leur travail et souvent dans des conditions épouvantables: pas de souliers de sécurité pour les éboueurs, pas de gants de protection».

K. H.

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