La commune d’Amalou, située sur la rive droite de la Soummam, ne vit que par les maigres subsides versés régulièrement par l’Etat central. La réfection d’un segment de route, d’une portion d’assainissement ou d’un réseau AEP est subordonnée à ces fonds de dotation. En raison d’un solde déficitaire de la trésorerie communale, une subvention d’équilibre est régulièrement sollicitée pour boucler les exercices budgétaires annuels.
Une véritable dépendance qui maintient la collectivité dans une situation d’indigence perpétuelle. Pour s’extirper de cette quadrature du cercle et tendre vers l’objectif d’autofinancement, les responsables en charge de la gestion des affaires de l’APC se sont engagés dans un processus de création d’un pôle d’activité économique. L’ouverture de ce gisement de richesse promet d’apporter de la valeur ajoutée pour renflouer les caisses de l’APC et donner du travail aux jeunes en quête d’emploi. « Dans un premier temps, nous projetons de créer un marché de gros et un marché automobile.
Ces deux projets seront installés sur un terrain d’une superficie de 15 hectares, situé à proximité de la pénétrante autoroutière », a révélé un élu à l’APC. Et d’enchaîner : « Nous envisageons aussi de donner un contenu concret à une zone d’activité, non loin de la base-vie des Chinois, même si ce projet se heurte actuellement à des oppositions que nous nous attelons à lever. Dans un second temps, nous ambitionnons de créer une zone d’activité touristique et une forêt récréative à Gueldamane, sur un site jouxtant le village de la mine ». Le responsable de l’APC se dit conscient que la concrétisation de tous ces projets buttera fatalement sur de nombreux défis, notamment d’ordre bureaucratique et financier.
Néanmoins, assure-t-on, la détermination de transcender ces contraintes reste intacte. Et pour cause : « L’investissement créateur de richesse et pourvoyeur d’emploi est notre unique voie de salut. C’est une option incontournable dans un contexte marqué par la crise financière. Les pouvoirs publics, qui nous incitent à valoriser les ressources locales et à nous prendre en charge, se doivent de nous faciliter la tâche et de nous accompagner dans notre démarche », affirme un élu à l’APC d’Amalou.
N. Maouche

