«Une discipline à développer»

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Rencontré après son retour du Maroc avec son titre de champion d’Afrique de Sambo, Benchikh Billel nous parle dans cet entretien de la discipline et de son avenir en Algérie.

La Dépêche de Kabylie : Vous avez été sacré champion d’Afrique du Sambo au Maroc. Pouvez-vous nous faire connaître cette discipline méconnue du large public ?

Benchikh Billel : Sambo est un mot russe qui est composé de Sam qui veut dire défense personnelle et Bo qui signifie sans arme. Cette discipline a été créée en 1933 par le KGB (services secrets russe), c’est un sport qui associe la lutte et le judo. Le premier championnat du monde de Sambo a été organisé en 1944 en Iran alors que la fédération française et la fédération mondiale ont été crées en 1985 avec comme président Étienne Labrousse. Concernant la fédération algérienne de Sambo, elle a vu le jour en 1991 et avait Guemriche Nassrdine comme président. La confédération africaine a été créée en 2006 et renferme actuellement 23 pays adhérents et en novembre 2018, le Sambo est reconnu comme sport olympique.

Peut-on connaître votre parcours lors de ces championnats d’Afrique et le niveau de la compétition ?

J’ai pu décrocher cette médaille d’or après avoir éliminé respectivement un Égyptien, un Marocain, un Tunisien et en finale un Camerounais qui est champion d’Afrique en titre. Concernant le niveau, il est très élevé car cette discipline est très développée dans certains pays qui mettent les moyens nécessaires pour son épanouissement.

Quel est l’avenir de la discipline en Algérie ?

Le Sambo va bien dans le monde entier car il y a plus de 140 pays où la pratique de la discipline est généralisée. Elle attire de plus en plus de pratiquants par son règlement, le charme de suivre ses combats, le spectacle produit, le Sambo-combat, le self défense… En Algérie, elle est timidement pratiquée et j’appelle les responsables, locaux et nationaux, à s’y mettre pour élargir sa pratique et la développer.

Ce titre de champion d’Afrique vous ouvre la porte vers le championnat du monde, n’est-ce pas ?

Oui exactement et actuellement je suis en pleine préparation pour le championnat du monde qui aura lieu au mois d’octobre prochain à Tokyo. J’espère que les autorités locales vont m’aider un peu pour réussir cette préparation et être au top au championnat du monde.

Quelle est la situation de votre club de judo, la JM Béjaïa ?

Comme tous les clubs sportifs de Bejaia, il y a des hauts et des bas et on tient plus par amour de la discipline et par notre volonté. J’ai exposé dernièrement aux autorités locales l’état des lieux et les problèmes que nous vivons et que vit la JMB et ils m’ont promis de m’aider, alors on attend.

On vous laisse le soin de conclure…

Je profite de cette occasion qui m’est offerte pour remercier le président de la fédération algérienne, Benfareh Mohamed et le DTN, Ould-Ali Abdelhafid pour la confiance placée en moi, Hamdoullilah je ne les ai pas déçus et j’étais à la hauteur en terminant champion d’Afrique. Je dédie cette médaille d’or à ma maman qui n’a jamais cessé de m’encourager ainsi qu’à toute ma famille.

Propos recueillis par Z. H.

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