Une salariée dénonce le harcèlement moral dont elle est victime

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Une femme occupant le poste d’ingénieur des laboratoires universitaires, à l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, a dénoncé, récemment, dans un courrier adressé à la Direction de la Fonction publique de Béjaïa, «le harcèlement moral» qu’elle a subi de la part de ses responsables hiérarchiques. Selon la plaignante, en l’occurrence Mlle Houria Smail, elle vit cette situation depuis qu’elle a dénoncé «la transgression des résultats du concours de recrutement des maîtres-assistants classe B» et «l’injustice» qu’aurait commise à son encontre le jury de sélection.

Celui-ci aurait «abusé de sa souveraineté dans l’attribution d’une note de l’entretien non-conforme aux critères de notation fixés par la circulaire n°7 du 28 avril 2011», a-t-elle affirmé. Un recours concernant ces résultats a été, d’ailleurs, formulé par cette femme ingénieur à l’inspecteur de la Fonction publique de Béjaïa. Et c’est à partir de là, a-t-elle ajouté, qu’elle a commencé à subir cette pression. «Depuis l’introduction de mon recours, en date du 16/09/2019, une pression inadmissible qui me semble constituer un délit de harcèlement moral est exercée à mon encontre», a dénoncé Mlle Smail dans son courrier, dont nous détenons une copie.

Recrutée à l’université de Béjaïa, en 2013, la plaignante a ainsi déploré «une décision de retenue sur salaire établie à son encontre par le doyen de la faculté de technologie suite à une absence autorisée», alors qu’elle dispose, selon ses affirmations, de cinq jours de reliquat. L’autre forme «d’injustice» que cette employée universitaire dit subir est le refus de l’administration rectorale de l’autoriser à enseigner. «Depuis mon recrutement comme ingénieur des laboratoires universitaires, toutes mes demandes d’autorisation à assurer des charges pédagogiques ont été accordées avec avis favorable.

Cette année, non seulement je suis injustement recalée au concours de recrutement, suite à la note que le jury de sélection m’a attribuée, mais je suis aussi choquée de recevoir un avis défavorable à ma demande d’autorisation», s’est-elle indignée. Ayant un diplôme de doctorat en sciences, Mlle Smail regrette que le poste d’ingénieur des laboratoires universitaires qu’elle occupe «ne fait que rabaisser l’image d’un docteur et le briser moralement, notamment quand on sait que les résultats du concours sont manipulés».

En outre, elle sollicite l’inspecteur de la Fonction publique de Béjaïa pour qu’il intervienne «afin de mettre fin à cet abus de pouvoir et me rétablisse ainsi dans mon droit au grade de maître-assistant classe B, conformément à l’article 15 du décret ministériel n° 98-254».

B. S.

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