Une ville sans toilettes publiques

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Beaucoup de citoyens de Tizi Gheniff ne cessent d’attirer l’attention des responsables locaux sur l’inexistence de toilettes publiques. Effectivement, aussi bien les passants que les voyageurs vers des destinations diverses ne trouvent pas de cabinets d’aisance pour se soulager. C’est d’ailleurs le cas dans la quasi-totalité des villes de la wilaya.

Ainsi, dans ce chef-lieu communal, tout le monde recourt aux sanitaires des cafés. «C’est devenu pour nous une corvée. Parce qu’il n’y a pas de toilettes publiques, toutes les personnes de passage viennent dans notre cabinet d’aisance. Malheureusement, on est contraints parfois de le fermer car nous n’avons pas l’eau H24, surtout le jour du marché hebdomadaire. C’est alors impossible de l’ouvrir», a souligné le gérant d’un café, au centre-ville.

C’est le même constat dans les autres cafés. Face à ce problème, les citoyens sont nombreux à transformer certains endroits de la ville, en urinoirs à ciel ouvert. «Il faut savoir qu’un malade chronique ne peut se retenir longtemps. Il doit se soulager toutes les deux heures, au minimum. C’est un grand problème que je rencontre quand je viens faire mes emplettes», a indiqué un diabétique d’Ath Itchir. Pour lui, la première chose que devraient faire les élus locaux est de penser à doter la ville de toilettes publiques. «Une fois réalisées, elles pourraient être confiées à des handicapés.

Les utilisateurs devront alors acheter un ticket à 20 dinars pour se soulager», a suggéré un autre commerçant de la ville. D’ailleurs, on a constaté que certains endroits cachés situés en face des arrêts de stationnement des bus et fourgons, assurant la liaison Tizi Gheniff – Les Issers (Boumerdès), sont devenus insalubres, car transformés en toilettes publiques. «C’est sale et ça pue !», s’est indigné un passant. Pourtant, un projet de réalisation de toilettes publiques a été lancé, il y a des années, et semble achevé.

Mais ce bloc sanitaire est toujours fermé. «On ne sait pas ce qu’attendent les autorités pour le mettre en service. Personne ne dit que ce sera gratuit, mais il faut tout de même qu’il devienne opérationnel. C’est une nécessité pour la ville», a estimé un autre commerçant. Pour en savoir en peu plus sur ce cas, on a pris attache avec un membre de l’exécutif communal. «Dès notre installation à la tête de l’APC, nous avons contacté l’entreprise réalisatrice du projet parce qu’il restait encore beaucoup de travaux.

L’entrepreneur a répondu qu’il allait revenir, en vain. Maintenant, nous sommes dans l’obligation de trouver une solution pour redémarrer les travaux, car un bloc sanitaire urge dans notre ville. En tout cas, c’est dans notre agenda», a assuré notre interlocuteur.

A. O.

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