Les élèves des trois écoles primaires de la commune de Yatafen, relevant de la daïra de Béni-Yenni, sont privés de cantine depuis la semaine dernière. Et d’après les renseignements en notre possession, la situation risque de perdurer. La raison de cette interruption de la restauration serait due à l’absence de fournisseurs. Selon le nouveau chargé de la gestion des affaires de la commune, installé le 29 janvier dernier, «c’est juste un petit problème administratif qui sera réglé ces jours-ci», nous a-t-il déclaré hier matin. Toutefois, d’après le directeur d’un des établissements primaire, rencontré avant-hier, «c’est depuis le début de la semaine passée que les enfants ne mangent plus à la cantine, car les fournisseurs ne nous livrent plus les denrées alimentaires dont nous avons besoins, parce qu’ils n’ont pas été payés depuis plus d’une année».
Quant aux parents d’élèves, ils imputent cette situation au blocage de l’APC qui dure depuis le mois de février 2018 : «Nous payons les conséquences de notre mauvais choix durant les élections locales du 29 novembre 2017… Sinon où sont ces élus que nous avons choisis. Ce sont eux, les 13 élus, qui sont responsables de tous les malheurs que vit notre commune, les 13 sans aucune exception», dira un citoyen. Mais selon des sources très fiables, qui ont requis l’anonymat, la réalité serait tout autre : «C’est vrai que l’APC n’a pas encore payé les fournisseurs, c’est vrai que les élus sont responsables de tout ce blocage, mais dans l’octroi des marchés aussi il y a anguille sous roche. La wilaya doit diligenter une commission d’enquête et reprendre les cahiers de charges et autres contrats. Un produit subventionné par l’État ne doit pas être facturé plus qu’il ne faut. Il y a beaucoup de raisons au fait que les cantines ne soient pas servies… Les services concernés doivent se pencher sur cette commune, il y a trop de choses illégales qui se passent», nous dira notre source. En attendant, ce sont les écoliers des trois établissements primaires de la commune de Yatafen qui en pâtissent.
M. A. B.