Hommage à El Hadj Mrizek

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L’œuvre et la vie de brillant interprète chaâbi El Hadj Mrizek sont revisités, depuis hier, à Tizi-Ouzou lors d’une manifestation

qui s’étale sur deux jours.

La Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou rend hommage, depuis hier à El Hadj Mrizek, célèbre interprète de la chanson Chaâbi. Ainsi, et en cette occasion, la direction de la culture a concocté un programme riche pour ces deux jours d’hommage. Il sera question d’une exposition permanente, au niveau du hall de l’enceinte culturelle, où des photographies de l’artiste, des écrits, coupures de journaux et autres documents y seront déployés pour témoigner de la vie et de l’œuvre de l’artiste. Pour aujourd’hui, une projection de diaporamas photos sur El Hadj Mrizek nourrira la manifestation culturelle à partir de 10h. La salle de spectacle abritera, quand à elle, dans l’après-midi à partir de 14h30, d’autres manifestations en hommage à l’artiste. Il s’agit d’un spectacle et de témoignages avec des artistes et des personnalités culturelles qui rehausseront de leur présence cet hommage à l’artiste. Ainsi, seront présents, Boujemâa El Ankis, Difli Tarek, Hocine Dris et Rabah Haouchine, lit-on dans le programme annoncé par la direction de la culture. La première journée de cet événement hommage a vu la tenue de conférences débats. Hier donc, après l’ouverture officielle de la manifestation, qui a eu lieu en début d’après-midi, deux conférences ont donné le coup d’envoi des activités. « Vie et œuvre d’El Hadj Mrizek » et « El Hadj Mrizek ou la mémoire ressuscitée ». El Hadj Mrizek, de son vrai nom Arezki Chaïb, est né en 1912 à la Casbah d’Alger. Après ses études, il s’initia à la musique au sein d’un orchestre « familial » où il tenait le « Tar », instrument de percussion. Il évolue, ensuite, dans ce genre musical qu’est le Hawzi au sein d’une société andalouse. C’est à partir de 1929 qu’il commencera à animer des fêtes à la Casbah. En parallèle, le football l’attire, grâce notamment à l’équipe du Mouloudia dont il fut le vice président en 1937. Côté artistique, il enregistre ses premiers disques à Paris, à partir de 1938. Comme la plupart des grands artistes de la musique chaâbi, tel El Hadj El Anka et Hadj Menouar, il effectue son pèlerinage en 1937. Mrizek a travaillé avec de nombreux artistes tels que Cheikh Noureddine et Dris El Alami, entres autres. Vers 1940, il entrepris l’interprétation de chants religieux. L’artiste Mourut dans la nuit du 11 au 12 février 1955 à Alger, des suites d’une longue maladie. Il est enterré au cimetière d’El Kettar.

T. Ch.

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