Le premier Festival du théâtre bat son plein

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Comme nous l’avions déjà annoncé, après le succès de la cérémonie inaugurale ainsi que celui des premières représentations, un public nombreux n’arrête pas de se présenter à la Maison de jeunes Larbi-H’Sissen. Ainsi, au second jour de ce premier Festival du théâtre tenu dans la localité de Aïn Zaouia et qui se clôturera vendredi, il a été programmé un débat sur le théâtre amateur où les jeunes, très intéressés n’ont pas manqué de poser des questions pertinentes aux animateurs et plus particulièrement au directeur de la Maison de jeunes Larbi-H’Sissen, qui est non seulement comédien et artiste mais également le vrai promoteur de cette manifestation. Néanmoins, pour la représentation de la pièce Azgaz Yedda de la troupe amateur de l’association “RAJ” de Tizi Ouzou, tout comme pour la première pièce de la troupe de Sétif, les enfants ont été exclus de ces spectacles alors qu’ils devraient être les premiers à en bénéficier, d’autant plus que l’avenir leur appartient puisque c’est à eux que reviendra de continuer le travail. Ce n’est donc que le lendemain que les bambins de la localité ont été admis, à leur grande joie, dans la grande salle pour assister à toutes les représentations en attendant de découvrir les vrais amphithéâtres.

Il est vrai, comme nous l’avions signalé dans notre précédent compte-rendu que la salle polyvalente de la Maison de jeunes s’avère trop exiguë pour ce Festival, tant l’engouement des citoyens s’agrandie de jour en jour.

Au demeurant, la pièce présentée par la troupe de l’association “RAJ” de Tizi Ouzou et intitulée Argaz Yedda avec comme principaux comédiens Kamel Ould Ali qui est également son président ainsi que Aïssa Belmihoub ou encore Ghilès Bensaid, Rédha Berkane ou Zahira Aït Gana a subjugué l’assistance, tant le thème d’actualité est vécu par ces jeunes spectateurs. En fait, il s’agit du problème du mariage auquel font face les garçons et les filles depuis plus d’une dizaines d’années si ce n’est plus. Malgré des insuffisances dans la mise en scène et dans le texte alors que le décor est réduit au minimum, il n’en demeure pas moins que la nombreuse assistance n’a pas été trop exigeante, l’essentiel est que cette courageuse troupe de Tizi Ouzou leur a fait l’honneur de venir jusqu’à eux alors qu’ils étaient dans l’oubli. “Il est vrai qu’il y a une certaine différence entre la pièce présentée par la troupe de Sétif qui est une formation professionnelle comparativement à celle de la troupe de Tizi Ouzou, c’est toute la différence entre le professionnalisme et l’amateurisme mais il n’en demeure pas moins de par le thème développé aujourd’hui, qui traite du problème des mariages en Algérie, les jeunes ont adhéré pleinement avec les comédiens et c’est ce qui fait la réussite d’une représentation. Bravo dans pour les jeunes comédiens de la troupe de Tizi Ouzou”, nous déclare Aami Arezki, venu de Boghni.

Pour la troisième journée, celle du jeudi, ceux pièces de haute facture étaient au programme avec Les trois moustaches de l’association de Djelfa et En attendant le bus de l’association “El Mawlid” de Bouira.

La coopérative indépendante de Djelfa composée de comédiens professionnels issus de l’institut des arts dramatiques de Bordj El Kiffan a présenté la pièce intitulée Les trois moustaches. Dès l’entame, la nombreuse assistance a été captivée par ce thème qui traite du manque d’affection des Algériens comme l’avait si bien exprimé le comédien Fellag. Les comédiens ont été ovationnés pour chacune de leurs répliques.

Il en est de même pour la troupe de la Maison de jeunes Mohamed-Issiakhem de Bouira composée du trio Rachid Hammour, Abderahmane Ait Kaci et Akli Badaoui qui sont en fait des professionnels du théâtre.

En attendant le bus, traite plus particulièrement du fléau de l’alcoolisme mais également d’autres problèmes propres à la société algérienne, d’autant plus de cette dernière ne cesse de traverser des zones de turbulences.

Essaid N’Ait Kaci

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