Des découvertes archéologiques récentes exposées

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Une exposition dédiée aux découvertes archéologiques récentes sur la période préhistorique en Algérie, renseignant sur l’environnement et le mode de vie des populations à différentes périodes, a été inaugurée, mardi, au musée national du Bardo. Organisée par le musée de préhistoire et d’ethnographie « Bardo » en partenariat avec des chercheurs du laboratoire de préhistoire de l’Institut d’archéologie, cette exposition intitulée « L’Algérie dans la préhistoire, recherches et découvertes récentes » vise à vulgariser les résultats de fouilles archéologiques récentes. Présentée comme un parcours chronologique retraçant l’occupation humaine de l’Algérie préhistorique, l’exposition se décline en plusieurs volets, dont le premier consacré à des tableaux chronologique retraçant les différentes périodes de la préhistoire avec un recensement de la faune existante à ses époques en Algérie qui renseignent également sur l’évolution du climat. Dans ce volet intitulé « Espace temps », plusieurs restes fossilisés et ossements d’animaux (crocodile, éléphant d’Afrique du nord, hippopotame,..) découverts dans plusieurs régions du pays sont exposés. L’exposition livre également aux visiteurs les résultats de fouilles archéologiques menées sur six sites préhistoriques algériens, à savoir Aïn El Hanech (Sétif), Errayah et Oued El Hadj (Mostaganem), Tighennif (Mascara), grotte de Taza (Jijel), et Tin Hanakaten (Djanet). L’exposition met en avant des restes fauniques (hippopotames, rhinocéros, crocodiles) et lithiques (galets taillés, éclats de silex) découverts sur le site de Aïn El Hanech, lors de prospections conduites par le Pr Mohamed Sahnouni en 1992, et qui remontent à 1.8 million d’années. Le même type de vestiges issues de la fouille du site de Errayah (Mostaganem) qui remontent à un million d’années sont également exposés. Ce volet est également accompagné d’une projection vidéo reconstituant le procédé de fabrication d’outils en pierre. Des restes humains remontant à environs 750 000 ans découverts sur le site paléolithique de Tighennif (Mascara), où ont été découverts en 1954 les restes du premier homme d’Afrique du nord, sont également exposés au musée du Bardo en plus d’un crâne humain et des ustensiles en pierre et en os vieux de 14 000 ans découvert dans la région de Taza (Jijel). Fruit de dix ans de fouilles, le volet consacré au site de Tin Hanakaten dans le Tassili N’ajjer (Djanet) comporte des restes humains, des pointes de flèches, des fragments de poterie remontant à plus de 11 000 ans en plus d’objets de culte et de gravures et peintures rupestres découvertes dans des abris sous roche. Avec une scénographie sobre et un habillage visuel et sonore cette exposition, coordonnée par la paléontologue Faiza Riache, réserve également un espace de vulgarisation pour les enfants où ils pourront voir des reproductions fidèles d’outils, d’animaux et d’armes préhistoriques en plus d’un espace bibliothèque où des ouvrages d’initiation à l’archéologie sont à la disposition du jeune public. En collaboration avec le ministère de la Solidarité et de la famille, les organisateurs ont aussi mis à disposition des textes et dépliants en braille. Inauguré mardi, l’exposition « L’Algérie dans la préhistoire, recherches et découvertes récentes » sera ouverte au public mercredi jusqu’à la fin de l’année 2016.

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