«C’est un festival qui n’a d’exemple nulle part. Il est hors-pairs en Algérie et même à l’étranger. Il a fait déjà un long chemin, puisqu’il est à sa 13ème édition qu’abrite Souama. La première édition s’est déroulée à Ath Yenni, puis on a été à Ouadhias, à Ighil Bwammas, puis on est parti à Djemâa Saharidj, à Ath Smail, à Bouzeguene, ensuite à Agoussim avant de repartir à Ath Yenni, puisque chaque dix ans, on se rend dans une localité déjà visitée. L’année passée, on a été à Iguersafen. Raconte-arts est un festival qui draine beaucoup de monde dont des artistes qui nous viennent des Etats Unis, du Canada, de Norvège, de France, d’Italie, du Maroc, du Mali, de Tunisie et de toutes les régions d’Algérie. C’est ce qui fait, vraiment la force de ce festival. Il faut dire que tout le monde s’abreuve de cette culture multidimensionnelle très bien colorée, puisqu’on utilise plusieurs langues pour communiquer. Quand on arrive dans un village, on remarque une certaine hésitation de la part des villageois, ce qui est compréhensible. Mais, une fois le festival inauguré les citoyens commencent à s’y impliquer et à y prendre goût. Sachant que dans chaque ruelle et dans chaque coin du village, il y a une activité qui est organisée : des conférences, des projections, des expositions, des contes, de la poésie, du chant. Il y a aussi des événements que l’on improvise spontanément, ce qui génère de vrais moments de partage.»
Propos recueillis par H. M.