Le public regrette le café littéraire

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Initié par «KLMI-éditions», le café littéraire qui se tenait à la librairie «KLMI», située au lotissement sud du chef-lieu, est arrêté depuis août dernier. En effet, le dernier écrivain à avoir rencontré le public et avoir dédicacé son livre « Algérie- Kabylie, Etudes et interventions », en août dernier, était le chercheur anglais Hugh Roberts. Depuis, aucun autre auteur n’est venu à la rencontre des lecteurs, ô combien nombreux à assister au défilé d’illustres écrivains. On citera Rachid Boudjedra, Rachid Mimouni, Hafida Ameyar, Hadjar Bali, Abderahmane Hadj Nacer, Mokrani Hamdane, Louizette Ighil Ahriz, Hocine Haroun, Kamel Daoud, Samir Toumi… Tous ont été émerveillés de ces lecteurs et notamment les jeunes étudiants qui s’intéressaient à la lecture. Certains d’entre eux ont été unanimes à conclure qu’ils avaient signé plus de livres dans ces rencontres que dans des grandes villes. « C’est regrettable que ce café littéraire s’arrête. Pourtant, durant au moins trois ans, il a pu non seulement redonner la place à la lecture avec l’arrivée de jeunes lecteurs, mais a, également, permis un contact direct entre les auteurs et le public. Vraiment, on regrette ces moments de débats et d’échange d’idées. Nous appelons son promoteur à le relancer en ce début de l’année 2017 », confie un fidèle adepte de ce café littéraire. Et à un autre de lui emboîter le pas: « Peut-être qu’avec la tenue de la dernière édition du salon du livre, il y a eu quelques rencontres avec des écrivains comme Youcef Merahi, mais cela ne peut pas égaler ce que faisait le gérant de la bibliothèque «KLMI» que nous saluons pour les efforts qu’il faisait pour ramener dans notre ville des écrivains de renommée internationale, à l’image de Kamel Daoud ». Les avis des uns et des autres convergent tous dans le même sens. Tout le monde souhaite que ce rendez-vous littéraire revienne le plus vite possible. Interrogé sur les raisons de cette fermeture, M. Yahia Boubkeur, l’initiateur de ce café littéraire, dira : « Tout d’abord, je dois vous dire que j’ai fermé la librairie pour beaucoup de raisons ». Et d’expliquer: « Sincèrement, je ne peux plus supporter toutes les charges, d’autant plus que j’ai constaté qu’il n’y avait pas de dividendes à soutirer. Certes, j’ai fourni beaucoup de sacrifices pour redonner sa place à la lecture dans notre ville, mais sur le plan commercial, cela ne m’a vraiment rien rapporté. En tout cas, je n’ai pas décidé de reprendre cette activité dans la région parce qu’actuellement, je me suis installé à Zeralda. Ceci-dit, cela a été une bonne expérience pour moi ». Notons, enfin, que la nouvelle librairie de M. Yahia Boubkeur, « Tout pour l’Algérie » a repris la même idée à Zeralda. D’ailleurs, il a, déjà invité M. Ali Haroun et M. Rabah Zamoum, en attendant une pléiade d’autres auteurs et écrivains.

Amar Ouramdane

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