Portes-ouvertes sur un site archéologique

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Sous le thème «Pédagogie et initiation à l’archéologie à travers les découvertes in situ», la direction de la culture de Béjaïa, de concert avec l’institut d’archéologie de l’université Alger2, organise, aujourd’hui mercredi, une journée portes-ouvertes sur le site archéologique de Mlakou (dit Petra), dans la commune de Seddouk.

«Cette action culturelle s’inscrit dans le cadre du programme global de la saison estivale 2017 et porte le sceau du partenariat entre la direction de la culture de la wilaya de Béjaïa avec l’institut d’archéologie de l’université Alger2», indique la direction locale de la culture dans un communiqué. «C’est aussi une opportunité pour mettre en exergue l’intérêt et l’enjeu que représentent la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel national aussi bien matériel qu’immatériel», lit-on dans le même document, ajoutant que deux enseignants-chercheurs de l’institut d’archéologie encadrent ces jours-ci quelque 30 étudiants sur le chantier de fouilles archéologiques de Mlakou. «Ces étudiants, à l’occasion de cette journée portes-ouvertes, serviront de guides pour les visiteurs», explique-t-on, en invitant «les citoyens soucieux de la pérennité du patrimoine ainsi que les associations culturelles qui aiment et qui défendent le patrimoine culturel national» à venir, aujourd’hui, en nombre, visiter le site archéologique Mlakou de Seddouk. Pour clore cette journée, indique-t-on encore, une soirée artistique et musicale est prévue à partir de 20h dans l’enceinte de l’école primaire de la localité d’Akhnak. Le site, abritant la résidence d’un des héritiers du roi berbère Nubel qui fut détruite lors de la révolte de son fils Firmus contre l’autorité romaine à la fin du IVe siècle, commence à peine à livrer ses secrets après deux campagnes de fouilles menées en 2014.

Cité par différentes études qui s’appuient sur une seule source latine (Ammien Marcellin) et une inscription sur une pierre (visible au musée des antiquités à Alger), signalée à quelques kilomètres par le Français Stéphane Gsell en 1901, le site de Pétra a longtemps été entouré de « zones d’ombre » au sujet de son emplacement géographique exact, notent les archéologues de l’université d’Alger, dans le numéro 11 de la revue « Athar » de l’Institut. Des pièces de mobilier, des pièces de monnaie, des structures à vocation agricole et une partie d’un cimetière, ont été découverts par des archéologues sur ce site.

D. S.

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