Sortie du 1er numéro d’Isekkilen

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L’association culturelle Itri n uzekka du village Ikhelouiène, dans la commune d’Aït Aissa Mimoun, vient d’éditer le premier numéro d’une revue dénommée Isekkilen.

Une revue trimestrielle qui aborde différents thèmes ayant trait à la société en général et aux activités de ladite association en particulier. A travers des articles écrits en tamazight ou en français, les rédacteurs proposent plusieurs sujets. On y trouve notamment des entretiens avec des personnalités culturelles et littéraires, comme Mohand Naït Abdellah et Mohand Arkat, ainsi que des textes scientifiques en tamazight portant sur la maladie du SIDA. L’édition rend également hommage au grand poète de la région, Ali Makour, décédé le 13 mars 2002. Intitulé «Année militante dans la chanson amazighe», la revue publie par ailleurs un extrait d’un écrit de Karim Challal retraçant d’une manière détaillée le cheminement de la chanson amazighe. Dans cet article, l’auteur retrace le parcours et surtout les débuts de quelques stars de la chanson kabyle, dont Idir, Djamel Allam, Chenoud, Aït Menguellet, Matoub et El Hasnaoui. L’écrit met en valeur l’apport de la chanson engagée au combat identitaire en général et à la promotion de la langue amazighe en particulier. Toujours dans le volet culturel, Said Allam propose un résumé d’une pièce théâtrale qui traite de l’épineuse fonction de maire. «Pour mettre au clair une telle opacité, on étale alors deux cas réellement soucieux : celui du handicapé demandeur d’un logement et celui du chômeur en quête d’un emploi. Pour le premier personnage, il semble épauler un fardeau de drame insoutenable, quant au deuxième, il jongle avec la dérision et le vice, du fait peut-être de sa perte d’espoir et de confiance en tout homme et toute chose», peut-on y lire. Côté jeux, on trouve des devinettes, des mots croisés ou encore du Sodoku. Les lecteurs de la revue auront également le plaisir de découvrir des proverbes dans les deux langues, notamment des inédits, tels : «Je me suis appuyé sur lui, il est tombé sur moi» ; «Le silence est le moyen d’acquérir la connaissance» ou «Toute personne trop bavarde, ne se fait que du tort». Dans l’éditorial de cette première édition, M. Bedrani revient sur les objectifs assignés à cette publication. La vulgarisation des activités de l’association culturelle ‘’Itri n uzekka’’ et la promotion de la culture sont les buts principaux de la revue.

Farida Elharani

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