Saïd Khellaf, la quarantaine pétillante, est un artiste peintre de l’ombre, au propre comme au figuré.
En effet, cet artiste livre à travers ses œuvres la nature ineffable de son Akfadou natal, sa muse et son égérie. « Un homme coupé de la nature est un homme mort », tranche-t-il. Une incursion dans le monde onirique de l’artiste révèle une fixation aussi délirante que saisissante sur les végétaux. Les âmes éprises de nature ne peuvent que se pâmer d’admiration devant ces majestueux tableaux, exécutés avec finesse et dextérité et où la profusion des formes le dispute à l’explosion des couleurs. Le plasticien laisse libre cours à ses émotions à travers cette thématique dédiée in extenso au monde magique de la botanique. « Hymne à l’arbre », « Floraisons multiples », « Senteurs sylvestres »… sont autant de toiles qui se laissent admirer avec un réel plaisir.
«La peinture est un art et une passion. Je badine avec les choses sérieuses », ironise l’artiste dans l’une de ses reparties dont il a le secret. Il laisse néanmoins suggérer que ses tableaux relèvent d’une peinture naïve… Saïd se plait à retrouver cette idée d’image dans l’image, une sorte de fondu enchaîné. On le perçoit notamment sur certaines œuvres exécutées en usant de la technique mixte sur papier.
N. Maouche