Iceqfan, dans les bacs

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Le troisième album intitulé «Iceqfan», du jeune chanteur kabyle Yanis, est depuis un peu plus d’un mois dans les bacs .C’est précisément le jour de la Saint-Valentin que ce nouveau produit a été mis en vente. Le choix de cette date symbolique montre à quel point le thème de l’amour est majeur dans l’œuvre du jeune artiste. Lhmala n Yiderwicen est le premier titre de l’album composé de sept belles chansons dans lequel Yanis donne une dimension sacrée à sa relation sentimentale. La séparation avec sa bien-aimée est synonyme de mort. Dans la chanson Tayri yettwarzen, Yanis imagine des jeunes mariés célébrer leur anniversaire de mariage avec un dîner à la chandelle dans un restaurant huppé. Il les voit s’allonger sur le sable doré d’une plage, ou, se promener main dans la main parmi les gens sans soulever le courroux des «gardiens de la morale ». « Ceci n’existe pas chez nous!» finit-il par avouer. « Ayigh di tayri-m » est un cri de dépit. Les obstacles se dressant sur le chemin de l’amour sont tels que la séparation avec la personne aimée est une issue salvatrice. La perte des valeurs comme la solidarité, la parole, le respect d’autrui qui ont laissé place à la jalousie, la haine et la division, est le thème de la chanson «Aqbayli assa». «Ldjil n lhem» est un hommage aux jeunes du printemps noir. « Iberdan n lhif », dernière chanson de l’album, décrit la misère sous ses divers visages : le dénuement social, l’indigence intellectuelle, la santé vacillante… Avec une poésie aussi profonde que percutante, des mélodies envoûtantes et une voix douce et chaude, Yanis constitue une étoile montante de la chanson kabyle sur le chemin de la conquête des cœurs de milliers de mélomanes.

F.A.B.

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