Une trentaine de jeunes, issus de plusieurs wilayas du pays (Béjaïa, Tizi-Ouzou, Alger, Batna, Oran et Skikda) ont pris part, dernièrement, à Akbou, à une formation dans l’art oratoire, organisée par l’association Etoile culturelle d’Akbou. Le stage fut encadré par Mme L. Ismahane, qui a à son actif plusieurs formations pour des associations et universités à travers le pays. «L’objectif était d’initier les jeunes à la prise de parole en public et à mener des débats dans différents domaines», a-t-elle expliqué. «Ce genre de formation est nécessaire pour les jeunes. Elle contribue à leur épanouissement, au développement de leurs capacités de communication et de persuasion et leur permet de mener des débats pour défendre publiquement une position sur un sujet donné», a-t-elle ajouté. Le but de cette formation, au delà de l’acquisition de l’éloquence orale, est de promouvoir la participation citoyenne des jeunes dans les débats publics. Les participants à cette formation se sont exercés, le long des deux jours d’apprentissage, en prenant part à des débats sur des thèmes en lien avec l’actualité. «Construire un argumentaire pour convaincre est un art qui s’apprend. Les jeunes doivent cultiver la confiance en soi afin qu’ils apprennent à parler en public. Cela nécessite aussi le développement d’une culture générale pour qu’une prise de position soit solidement argumentée», a-t-on indiqué. Le système scolaire algérien, de l’avis des observateurs, n’accorde pas une place importante à la rhétorique, d’où l’incapacité de beaucoup de jeunes, et même de cadres universitaires, à s’exprimer publiquement d’une manière cohérente et persuasive. Il suffit d’assister à des soutenances de fin d’études pour se rendre compte de cette amère réalité.
B. S.