Publication Entretien avec l’écrivain Kamel Henne : «Nos créateurs méritent beaucoup plus d’intérêt»

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Kamel Henne est auteur d’un recueil de citations. Un livre qui regroupe 1 000 citations de plusieurs auteurs. Après des études en informatique, Kamel s’oriente vers le monde livresque et devient libraire. Fasciné par la lecture et l’écriture, il est toujours captivé par les livres. Après avoir lu les écrivains des quatre coins du monde, Henne veut partager les plaisirs des mots avec d’autres personnes.

La Dépêche de Kabylie : Comment êtes-vous venu de l’informatique au monde fabuleux de la littérature ?

Kamel Henne : Certains évènements de notre vie nous imposent une destinée ou une autre. Personnellement, je suis devenu libraire, après des études en informatique. J’ai toujours aimé la littérature, mais en travaillant dans un domaine livresque, cet amour grandissait sans cesse. J’ai eu la chance de côtoyer des intellectuels, des écrivains, des peintres… Ces rencontres sont très bénéfiques pour moi. L’échange d’idées m’a ouvert les yeux sur une multitude de choses.

Parlez-nous de votre recueil de citations.

Mon livre intitulé 1000 pensées positives, est un recueil de citations publié chez les éditions Art’kange. Certaines phrases, certains poèmes ou bien d’autres passages littéraires sont d’une rare beauté. La force de ces mots, si captivants, leur donne une dimension universelle et une esthétique inégalable. J’ai décidé de regrouper toutes ces merveilles dans un livre pour partager ce régal avec le grand public.

Votre livre a eu un grand succès. Quel est le secret de cette réussite ?

Ce n’est pas à moi de faire l’éloge de mon modeste travail. Cependant, je ne peux pas nier que mon livre a eu un succès considérable.

Dans un pays où certains livres sont publiés à 500 exemplaires sans pouvoir les écouler sur le marché j’ai pu vendre plus de 1 000 exemplaires en quelques semaines. Et la réédition de mon ouvrage est inévitable. Cette première expérience me motive davantage et me pousse à aller de l’avant.

Avez-vous des écrits personnels ?

Oui, bien sûr. En plus de la lecture, qui est pour moi une grande passion, j’écris souvent. J’ai signé des papiers dans la presse, comme je prépare un livre depuis quelques mois. Je laisse le temps au temps. Mon but n’est pas seulement d’éditer, mais d’abord de produire un bon travail. J’espère que ce que je prépare sera à la hauteur des attentes des lecteurs.

Quels sont vos auteurs préférés ?

C’est très dur de répondre à une telle question. Chaque fleur a sa propre valeur ; comme ont dit chez nous. J’aime lire tout ce qui est publié de part le monde. Toutefois, certains auteurs me marquent plus que d’autres. Je peux vous citer entre autres : Mouloud Mammeri, Mouloud Feraoun, Kateb Yacine, Yasmina Khadra, Amine Maalouf, Jean Steinbeck, Neruda, Albert Camus, Paulo Coelho, et bien d’autres.

Que pensez-vous de la littérature algérienne actuelle ?

Je pense que beaucoup d’auteurs algériens font de très belles choses et méritent tous les encouragements. Certains écrivains comme Yasmina Khadra ont un nom mondial et leurs écrits sont traduits dans plusieurs langues.

Cela est un honneur pour le pays de Kateb Yacine. Mais d’autres belles plumes peinent, par fois, à se faire éditer et quand elles publient, la promotion est presque inexistante. Je pense que nos créateurs méritent beaucoup plus d’intérêt de la part des pouvoirs publics. La presse aussi a un grand rôle à jouer, à l’instar de ce qui se fait dans les pays qui se respectent.

Quels sont vos projets artistiques ?

J’ai plein de projets. J’espère pouvoir les réaliser. Je suis persuadé que ce n’est pas facile de forger des rêves, contre vents et marrées.

Mais je préfère espérer et faire face aux entraves. Mes projets sont livresques : Je vais encore éditer d’autres livres à moi comme je ferrai des choses dans le domaine de l’édition et la promotion du livre. J’espère que le meilleur est à venir.

Entretien réalisé par Ali Remzi

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