Zohra Hachid présente sa dernière collection à la galerie Racim

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La richesse du patrimoine de l’Ahaggar et du Tassili a été mise en exergue par la plasticienne Zohra Hachid-Sellal dont l’exposition, riche d’une cinquantaine d’œuvres, s’est ouverte samedi à la galerie Mohamed Racim (Alger). « A travers cette série d’œuvres, j’ai voulu rendre hommage à notre art rupestre plusieurs fois millénaire », a indiqué la plasticienne dont le parcours artistique, qui s’étale sur une quarantaine d’années, est ponctué à chaque halte, par une nouvelle collection. L’artiste dont les tableaux sont une destruction-reconstruction, avec une vision contemporaine, des peintures et des gravures de l’Ahaggar et du Tassili, à l’exemple de ceux portant les titres « Les éléphants du Tassili », « Tir Tarlften », « Les chars des Garamantes » ou « L’homme de Tin Tarlften », a aussi abordé dans une autre série d’œuvres, d’autres sujets toujours en relation avec l’environnement. « Le Sud est ma source principale d’inspiration mais j’évoque aussi dans ma peinture tous les thèmes en rapport avec l’être humain et son environnement », a souligné Zohra Hachid-Sellal pour qui « tous les sujets méritent d’être travaillés ». L’artiste, qui a exposé des tableaux aux titres évocateurs tels que « Fantasme d’artiste » et « La maternité », ou poétiques comme « Le collier de la colombe », « Fleur d’oranger », « Le grain magique » et « Le songe du petit cheval » a opté pour les techniques mixtes (peinture à l’huile, acrylique, collage…) rehaussées par un « grattage » de la peinture pour, a-t-elle expliqué « faire ressortir certains effets de matière ». « Il y a souvent, dans cette dernière collection, la superposition de plusieurs techniques », a confié l’artiste qui a opté pour le style semi-figuratif avec une palette, tantôt harmonieuse tantôt contrastée, constituée de beaucoup de noir et de plusieurs couleurs, souvent vives. « Peintre de la couleur, avec une étonnante force de la composition et du contraste chromatique, Zohra Hachid-Sellal donne à sa peinture les tons de notre pays, chez elle, le genre échappe à un classement formel (…) ». C’est là une peinture de l’instinctif livrant un achevé dont on ne s’explique pas toujours l’élaboration profonde », est-il noté dans le catalogue de présentation de cette exposition qui se poursuivra jusqu’au début du mois de février.

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