Pour une histoire de…« , »

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Alors qu’elles devaient intervenir, hier matin lors de l’assemblée tenue au siège de la wilaya, l’installation de l’Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa et l’élection de son président  ont été reportées à une date ultérieure.

Ce report est dû au fait que deux télégrammes, l’un daté d’avant-hier et l’autre d’hier, émanant du ministère de l’Intérieur, sont venus jeter un quiproquo sur les modalités d’élection du président de l’APW.  La lecture, par le wali, du télégramme n° 3561 du 08 décembre, dans lequel il est stipulé que la majorité absolue est le résultat de la division par 2 du nombre de sièges de la circonscription, arrondi à l’entier supérieur plus un siège, soit 23 sièges pour le cas de l’APW de Béjaïa qui compte 43 sièges, a soulevé un tollé général dans la salle. En effet la logique aurait voulu que la réunion de 22 élus constitue bien une majorité paris 43 au total. Mais il y’a cette « , » qui ressort de 43 divisés par 2, le résultat étant 21,5. Ce qui fait que la la majorité devient alors ( 22 + 1) puisque la loi parle arrondir le chiffre à l’entier supérieur avant de rajouter le « 1 » qui fera la différence. Les néo-élus à l’APW ont contesté cette nouvelle méthode de calcul et se sont élevés contre cette circulaire ministérielle qui viendrait remplacer une loi organique. Suite à cela, le wali accorda la suspension de la séance, demandée par les élus du FFS, pour permettre aux uns et aux autres de saisir le ministère pour plus de précisions. Moins d’une heure plus tard, les présents ont rejoint leurs sièges et le wali fera lecture du deuxième télégramme du ministère de l’Intérieur, qui venait d’arriver quelques instants plutôt, et qui invitait les walis à suspendre l’application des instructions données dans le premier télégramme et ce, jusqu’à nouvel  ordre. Toutefois, il tentera d’installer un bureau de séance constitué conformément à la loi, du plus âgé des élus, assisté des deux plus jeunes. Les élus du FFS sont revenus à la charge en refusant l’installation de l’APW sans élection de son président, alors que certains élus du FLN déclareront accepter le principe. Le wali jettera la balle au président de la séance qui avait pris place sur le perchoir en compagnie de ses  deux assesseurs. Celui-ci se résignera à dire qu’il refuse de gérer un bureau de séance, tant que tout est confus, et déclarera le report de la séance jusqu’à réception des précisions promises par le ministère de l’Intérieur. En attendant ces dernières, le wali de Béjaïa déclarera à la presse que l’installation, non seulement de l’APW, mais aussi des APC, est momentanément suspendue. 

A. Gana 

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