A l’approche de l’ouverture officielle de la saison estivale, prévue pour le 1er juin, le directeur du Tourisme de la wilaya de Béjaïa, M. Labraâ Abdelkayoum parle, entre autres, de l’état des plages, de l’accueil envisagé envers les estivants, du Ramadhan, qui « coupera » cette saison estivale en deux, ou encore de la concession de certaines plages à des particuliers.
La Dépêche de Kabylie : La saison estivale sera ouverte dans quelques jours, peut-on savoir quelles sont les dispositions prises par la direction du Tourisme pour accueillir les premiers vacanciers ?
M. Labraâ Abdelkayoum : La préparation de la saison estivale a commencé il y a trois ou quatre mois au niveau de la direction du Tourisme. Nos inspecteurs ont visité les 34 plages de la wilaya autorisées l’an dernier à la baignade. Ils ont dressé un état des lieux et ont donné des recommandations à tous les membres de la commission de wilaya chargée de la préparation de la saison estivale. Cette commission, présidée par le secrétaire général de la wilaya, est composée de toutes les directions concernées, comme celles de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, de l’Artisanat, de l’Hydraulique, de la Santé du Commerce et de la Protection civile.
En quoi consistent ces recommandations ?
Elles consistent, surtout, en des propositions d’autorisation de plages à la baignade ou, au contraire, quand les conditions de sécurité ne sont pas réunies, en des propositions d’interdiction à la baignade. Il y a aussi des recommandations qui concernent les parkings, les accès, les cabines et les commodités au niveau des plages et, surtout, les postes de secours de la Protection civile. Cette année, ce qui a retenu le plus l’attention des inspecteurs de la direction du tourisme, c’est la dégradation des accès, à cause des intempéries hivernales.
Quel est le nombre de plages autorisées à la baignade, pour cette saison ?
L’année passée, les plages autorisées étaient au nombre de 34. Cette saison, et jusqu’à maintenant, la commission de wilaya n’a pas encore siégé pour identifier les plages à autoriser à la baignade. Elle se réunira incessamment.
En ce qui concerne l’hébergement, quelles sont les formules mises à la disposition des estivants ?
L’an dernier, les plages avaient accueilli, durant toute la saison, plus de 8, 2 millions d’estivants, selon les statistiques de la Protection civile. C’est beaucoup, surtout que la saison a été écourtée par le Ramadhan. Pour revenir à votre question, Béjaïa dispose de 19 hôtels balnéaires et de 2 urbains, d’une capacité globale de près de 2 000 lits, et de 42 campings familiaux qui peuvent offrir jusqu’à 15 000 lits. Pour ce qui est de la location chez les particuliers, la direction du Tourisme ne dispose pas de statistiques viables. L’opération se passe par le biais des agences immobilières ou, le plus souvent, directement entre l’estivant et le propriétaire de la maison.
Cette année, le Ramadhan qui arrive vers le 20 juillet, va « couper » la saison estivale en deux. Quel commentaire faites-vous à ce propos ?
Je pense que le Ramadhan va inciter la majorité des citoyens à programmer leurs vacances avant ou après le Ramadhan. Le mois de Ramadhan est sacré pour les Algériens qui préfèrent le passer à la maison. L’an dernier, nous avons constaté que les citoyens, malgré des offres intéressantes des hôteliers pour ce mois, n’avaient pas été emballés par des séjours balnéaires.
Qu’en est-il, cette année, de la concession de certaines plages, et en quoi consiste exactement cette concession ?
Pour le moment, sur les 34 plages que compte la wilaya, cinq ont été concédées à des hôtels auxquels elles sont attenantes, comme l’hôtel des Hammadites, le club Aloui à Tichy ou le Taïs à Tighremt. Il y a aussi certaines APC qui ont accordé des concessions temporaires à des particuliers. La concession permet à l’établissement hôtelier, ou au particulier qui en a bénéficié de mettre en place un parking, de louer aux estivants des parasols, des chaises… et d’offrir d’autres prestations de service, comme les douches et les sanitaires. L’accès à la plage reste libre pour tout le monde, mais le bénéficiaire d’une concession est aussi autorisé à pratiquer certains commerces, comme la restauration ou la vente de rafraîchissements.
Interview réalisée par B. Mouhoub