La 3G peut-être pour septembre

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A la lumière de nouvelles assurances du ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Moussa Benhamadi, qui a déclaré récemment que le processus de lancement de la téléphonie mobile de troisième génération (3G) se fera dans quelques jours, on pourrait croire que les abonnés auront à bénéficier de cette  » nouvelle » technologie incessamment. Cependant, les choses ne sont pas aussi simples et le processus n’est en vérité qu’à ses débuts. Pourquoi? Car Benhamadi, a souligné à juste titre, que ce lancement ne concernerait pas le volet commercial et l’exploitation effective par les trois opérateurs de téléphonie mobile activant en Algérie. « Le dossier de la 3G est pratiquement finalisé pour engager la procédure administrative d’octroi de la licence 3G avant la fin de mars 2013&Prime,; avait-il précisé. De ce fait, il serait naïf de penser que cette technologie va débarquer chez les consommateurs du jour au lendemain. Selon certains experts des nouvelles technologies, l’opération du dépôt des cahiers des charges, relative à l’acquisition de la licence 3G auprès de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), pourrait, à elle seule, durer près d’un mois. Pour rappel, au mois de septembre 2011,  l’ARPT avait lancé un avis aux opérateurs de téléphonie mobile, afin qu’ils déposent leurs dossiers pour l’octroi de licences de téléphonie mobile de 3ème Génération (3G). A l’époque, cette démarche administrative a pris plus de deux mois, avant qu’elle ne soit gelée pour des raisons qui demeurent toujours inconnues. D’après M. Dridi Amar, ancien consultant en communication, il est peu probable que la mise en service de la 3G intervienne avant le mois de septembre prochain.  » Tous les spécialistes vous le diront, le traitement des dossiers et leur finalisation auprès de l’ARPT peut s’avérer très long. Car cette autorité à la lourde tâche de s’assurer que les trois opérateurs soient au même niveau et puissent offrir la même qualité de service à leurs abonnés respectifs », dira notre interlocuteur, avant de préciser qu’actuellement les trois opérateurs ne sont pas sur le même pied d’égalité.  » Chacun (opérateurs, Ndlr) assure qu’il est prêt pour la 3G, mais en réalité il y a de fortes disparités d’ordre technologiques ».  Selon notre interlocuteur, il y aurait un risque que les trois opérateurs mobiles ne soient pas sur le même pied d’égalité. Ceci pourrait expliquer la sortie médiatique, il y a quelque jours, de Vincenzo Nesci, PDG de Djezzy, qui a appelé les autorités algériennes à garantir une équité dans le traitement du dossier de la 3G, en déclarant : » Pour assurer une concurrence équitable, il faudrait que les trois opérateurs puissent lancer leurs offres en même temps ». Cette sortie laisse penser que le leader de la téléphonie mobile en Algérie accuserait un certain retard en la matière.  Pour sa part, M. Oucherif, cadre en management spécialisé dans les TIC, dira que le lancement effectif (commercial) de la téléphonie mobile de troisième génération  » n’est pas pour tout de suite », en expliquant qu’ » il faut être réaliste et ne pas leurrer l’opinion. À partir du moment que les trois opérateurs n’ont pas leur cahiers de charges approuvés par l’ARPT et que cette dernière n’a pas encore fixé les modalités commerciales, ni même ses exigences en matière de débit proposé (…), il est plus que prématuré de parler de mise en service ». Et d’ajouter : » Sans trop m’avancer, je dirais que les abonnés pourront profiter de cette technologie vers la rentrée prochaine, si le processus se déroule sans embûches». Du côté des opérateurs, du moins deux d’entre eux, Mobilis n’ayant pas souhaité répondre à nos sollicitations, on assure qu’ils sont fins prêts pour le lancement de la 3G. Aussi, lors de ses récentes déclarations, M. Benhamadi, avait déclaré que la décision de lancement «effectif» de la 3G sera prise par le gouvernement, en concertation avec l’ARPT. Voulant en savoir plus sur les modalités et, éventuellement, une date approximative du lacement commercial de la 3G, contact a été pris avec les services de l’ARPT. Ces derniers se sont montrés peu loquaces sur le sujet, en se contentant d’affirmer qu’il se fera « dans les meilleurs délais et qu’une commission d’experts va être incessamment mise en place pour ficeler ce dossier », nous a-t-on indiqué. Quoi qu’il en soit, et à travers les avis des uns et des autres, il est aisé de comprendre que les citoyens devront encore patienter un moment avant de découvrir ce que recèle concrètement la 3G en matière d’innovations technologiques.  

Ramdane B.

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