Accueil Évènement «Soyons fiers, notre pays est redevenu fréquentable»

Présidentielle 2014 : Amara Benyounès et Amar Ghoul, hier, en meeting à Paris : «Soyons fiers, notre pays est redevenu fréquentable»

7604
- PUBLICITÉ -

Il y avait foule, hier, du côté de Porte Maillot à Paris où se tenait, dans l’après-midi, un meeting de campagne pour le candidat Bouteflika.

- PUBLICITÉ -

Quelques deux mille personnes sont venues assister à la rencontre animée par le duo Amara Benyounès – Amar Ghoul, premier responsables respectivement du MPA et du TAJ, et membres du directoire de campagne du président sortant. A la tribune, il y avait aussi le sénateur Mohand Akli Benyounès et le député Djamel Bouras, directeur de campagne du candidat en France. La rencontre a été entamée par Amar Ghoul, après les traditionnels hymne national et minute de silence à la gloire des martyrs. «Nous sommes ici pour rendre très haut tout ce qui est cher aux enfants de l’Algérie. Comme je suis venu vous transmettre les messages forts du programme de notre candidat», dira tout de go l’orateur, dans une salle bondée et acquise à la cause. Une vague de portraits de Bouteflika surfait, en effet, en continu sur les têtes des présents. Au chapitre audio, les slogans louant les mérites du candidat sont repris d’une seule voix. Une ambiance très propice pour Ghoul de s’élancer dans son discours : «Bouteflika a pensé à tout le monde dans son programme. Notre communauté résidant à l’étranger n’a pas été omise. Des bourses de stages pour nos enfants sont envisagées. On fera tout pour que les talents et les compétences puissent avoir une place en Algérie. Elles doivent contribuer à construire le pays. Il n’y a pas de distinction entre Algérien et Algérien résidant à l’étranger. Tout le monde est concerné désormais, que ce soit par les formules d’aides à nos jeunes ou encore par celles des logements. Des privilèges exceptionnels sont envisagés pour, particulièrement, les compétences en médecine. Que nos médecins rentrent et ils auront toute l’assistance qu’il faut pour lancer leurs propres cabinets et cliniques». L’assistance accompagne l’orateur avec des slogans louant les mérites du candidat. L’ambiance est à la fête. Et bon enfant. Au point où Ghoul se laissera aller à carrément converser avec ses vis-à-vis qui n’ont pas manqué de l’interpeller sur d’éventuelles facilités sur la ligne France – Algérie, dit dans un langage direct, la réduction du billet d’avion. Ghoul, tout sourire, sera alors contraint d’écourter son speech et lâcher tout de suite ce qu’il semblait garder pour après dans son discours : «Oui nous avons pensé à encourager vos visites et les rendre plus fréquentes. Des formules incitatives sur les lignes internationales ont été pensées, que ce soit par bateau ou par avion». La salle salue chaleureusement l’annonce. Encouragé par une telle réaction du public, c’est ce moment qu’il choisira pour évoquer ceux qu’ils désignent de «promoteurs de la rumeur». «On est là aussi pour démentir le virtuel qui est fait de mensonges et de rumeurs. Mais notre langage à nous est différent. C’est celui de la démocratie. Du pacifisme. Nous ne renierons jamais notre histoire. Au lieu de venir tenter de nous perturber, qu’est-ce qui les empêche de faire ce que nous faisons : Réunir notre communauté à l’étranger et parler de manière civilisée comme on le fait ? Mais ils savent que le peuple est avec notre candidat. Et on ne bronchera pas à leur manipulation. On fera de cette diversité une force supplémentaire et non pas une déchirure», a-t-il conclu. Intervenant à son tour, Amara Benyounès, lui, mettra une bonne dose d’humour pour évacuer le sujet : «On est désormais habitué à cette minute You tube, ou face book », allusion faite aux perturbateurs qui se manifestent ici et là lors des meetings. Hier, comme il fallait s’y attendre, ils étaient à peine une dizaine à se manifester ostentatoirement et seront, d’ailleurs, cernés et confinés à l’extérieur par le service d’ordre dans l’abribus qui faisait face à l’établissement qui abritait la manifestation. Benyounès enchaînera, par la suite, avec un discours plus solennel : «Notre peuple est très mature et sait distinguer, de lui-même, les choses, mais je rappellerais quand même certains faits, même s’ils nous font mal encore. Bouteflika s’était engagé durant ses précédents mandats sur trois thèmes essentiels, à savoir le retour de la paix, la réhabilitation de l’Algérie sur la scène internationale, la relance économique et le parachèvement de la réconciliation nationale. Vous êtes le meilleur témoin de ce qu’était la situation d’avant et celle qui prévaut aujourd’hui en Algérie», lancera-t-il. «Combien de fêtes avez-vous ratées ? Combien d’enterrement avez-vous ratés ? Combien de fois vous avez-vous dû vous résoudre à prendre le chemin du retour parce que vous appréhendiez le voyage ? Ce n’est plus désormais le cas. Même les touristes sont aujourd’hui de retour dans notre pays. On est redevenu un pays fréquentable. Les visites des Présidents et des Premiers ministres, de nos voisins et d’ailleurs, sont, à présent, choses courantes et fréquentes. Les Présidents français sont tous venus, de Chirac à Hollande, en passant par Sarkozy, pour ne citer que ceux du ce pays qui nous accueille aujourd’hui », rappellera-t-il. « Ce retour à la normale n’a pas été facile, chers amis. Car, ce qu’a subi l’Algérie, des années durant, n’a pas été une mince affaire. Mais Bouteflika a su transformer une crise de sang en un élan de solidarité extraordinaire». «Pareil sur le plan économique, car tout est lié. Aujourd’hui, l’Algérie prépare la sortie de la première voiture de son usine. Axa Assurance est maintenant installée chez nous. Tout comme Lafarge, Sanofi, Mercedes… De grâce, n’écoutez pas la désinformation, l’intoxication et les insultes. Soyons de ceux qui construisent et qui sont fiers de leur pays», a-t-il conclu sous les acclamations et les youyous, dans une salle complètement en phase.

D. C.

- PUBLICITÉ -