Les gardes communaux de Bouira ont manifesté hier, devant le siège de la wilaya, afin de revendiquer, encore une fois, la prise en charge « totale et entière » par l’Etat, de leurs revendications. Mais ce qui fut saisissant dans l’action d’hier, c’est le faible nombre de gardes communaux ayant répondu à l’appel lancé par M. Aliouat Lahlou, coordinateur national du mouvement des gardes communaux. En effet, et contrairement aux actions précédentes, où on voyait affluer des centaines voire des milliers de manifestants, hier, ils n’étaient qu’une vingtaine à s’être amassés à l’ombre d’un arbre jouxtant le perron la wilaya. Nulle banderole, point de slogans, ni même la moindre vocifération contre l’Etat. Cette démobilisation, car c’en est bien une, reflète l’état d’esprit de ces ‘’ sacrifiés’’ comme ils aiment encore à se définir. Cette volte-face a donné le coup de grâce à ce mouvement, qui était déjà discrédité par des luttes intestines. Le rassemblement d’hier est la preuve manifeste que le mouvement des gardes communaux est bel bien mort, en même temps que ses revendications. Qu’en reste-t-il ? Une poignée d’irréductibles, incapables d’énoncer clairement leurs doléances. Bref, eux-mêmes donnent l’impression de ne plus y croire. Seul M. Aliouat Lahlou continue de faire ‘’ semblant’’ de porter ce mouvement, sans pour autant convaincre grand monde.
Ramdane Bourahla