Le pilonnage des maquis de Bouzegza situés à 30 km au sud-est de Boumerdès en est à son quatrième jour. L’opération est déclenchée, selon certaines sources, suite au signalement d’un regroupement de plusieurs sériate du GSPC dans cette zone montagneuse.L’armée régulière a systématiquement bombardé, à intervalles réguliers, plusieurs coins suspects jouxtant le barrage de Keddara et le village voisin de Bennoura. Le bilan de ce redéploiement de l’ANP n’est pas encore connu.Mais au vu de l’ampleur des frappes, entendues hier encore en milieu de journée, plusieurs casemates du GSPC y ont été démolies.Evoluant là (peut-être plus qu’ailleurs) dans un terrain fortement accidenté et miné par les terroristes, les forces combinées de sécurité recourent comme à l’accoutumée à l’artillerie classique. A partir d’une batterie installée en bordure d’un chemin de montagne, des centaines d’obus incendiaires de gros calibre sont lancés sur le pic des collines et les vallées utilisées par les hordes sanguinaires comme couloir d’infiltration vers les centres urbains voisins.L’armée cible particulièrement des commandos de faction islamiste d’El Feth et El Farouk, dont l’un a planifié, il y un mois l’attentat à la bombe ayant fait un mort et cinq blessés dans les rangs des militaires.Parallèlement au pilonnage des maquis précitées, d’autres unités sont appelés en renfort pour multiplier les postes d’observation sur ces tronçons de route de la circonscription. Loin d’être une simple manœuvre de concentration, ce redéploiement de l’ANP risque de s’étaler sur un temps assez long. S’ajoutant aux unités militaires cantonnées depuis plus de deux ans, non loin de Keddara, ces renforts s’assignent apparemment pour principale mission de sécuriser la contrée où à la moindre baisse de vigilance, les villageois sont racketés et sermonnés. Et guidées comme par un rituel, les structures étatiques locales de sécurité harcèlent les groupes islamistes armés et leur livrent bataille au moment opportun, ici et là.
Salim Haddou