Algérie poste à la traîne

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L’amélioration de la qualité des prestations de services et la réduction du temps d’attente du citoyen devant les guichets des services publics sont, en résumé les objectifs visés par l’Etat. Ce saut qualitatif tant attendu suppose bien évidemment la révision des mécanismes de fonctionnement en matière d’infrastructures et de moyens techniques et humains. À ce propos, des efforts ont été consentis par le secteur de l’Intérieur et des collectivités locales. Aujourd’hui, les services de l’état civil, à titre d’exemple, réservent bien un meilleur accueil au citoyen. Ce dernier se voit délivrer son document dans les meilleurs délais et, qui plus est, au niveau des services de l’état civil de n’importe quelle commune. Même si les couloirs et autres salles réservés à accueillir les citoyens grouillent de monde, notamment au début de la rentrée scolaire, l’opération de délivrance des documents ne s’éternise pas grâce justement aux mécanismes de fonctionnements mis en place et à un nouveau mode organisationnel. D’abord, les guichets aux allures de bunkers, tels qu’on les connaissait auparavant, ont été « rasés » pour permettre une meilleure communication et surtout pour déstresser aussi bien le guichetier que le citoyen. Ensuite, l’instauration des tickets et des écrans afficheurs, c’est du moins le cas à Bouira, rendent impossible les bousculades. L’organisation des guichets en fonction de la nature du document désiré permet encore une meilleure fluidité et beaucoup de temps gagné. Cependant, ce net progrès palpable au niveau des services de l’état civil de Bouira n’est pas vérifié loin s’en faut, au niveau des services d’Algérie poste qui enregistrent, au quotidien, l’affluence la plus importante. Déjà avant de vous mettre derrière la longue file d’attente, assurez-vous que vous avez votre chèque, car la poste est en rupture de stock en matière de chèques secours. Sinon, il va falloir patienter près de trois mois, le temps que le carnet de chèque arrive à destination. Cela étant, il vous reste l’alternative d’utiliser la carte magnétique. Seulement, et après avoir trouvé un distributeur qui fonctionne, il faut prendre son mal en patience devant la queue qui s’étire à non pas finir. Cette lenteur est en plus accentuée par celle du débit caractérisant les DAB (distributeur automatique) fonctionnels. Jeudi dernier, à 48 heures de la fête de l’Aïd, la poste de Bouira était devenue une véritable fourmilière. Il était impossible jusqu’à voir la tête des guichetiers, tellement on jouait du coude devant les guichets. Ecrans afficheurs éteints et les « distributeurs de tickets à sec » avertissaient déjà le client d’Algérie poste de la bousculade qui l’y attend. Pourtant, l’instauration du distributeur de tickets, il y a quelque mois, avait considérablement régulé l’accès au guichet. Pourquoi, donc, mettre fin à ce régulateur ? Vendredi dernier, la veille de l’Aïd, la poste ouvre exceptionnellement ses portes jusqu’à midi. Là encore, davantage de bousculades, d’autant que seuls trois guichets étaient opérationnels. Pour peu que les responsables, à l’échelle locale, revoient le mode organisationnel, la situation connaîtrait une nette améliorable. Déjà réinstaurer le distributeur de tickets, ensuite reconsidérer la formule du guichet unique. En effet, on peut désigner quelques guichets pour s’occuper exclusivement d’opérations relativement lentes. Du coup, il y aurait moins de charge devant les guichets où on y assure les opérations de retraits.

S.O.A

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