Le P/APW sur la sellette

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Le président de l’Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa, Mohamed Bettache, ne sait plus sur quel pied danser pour persuader les 22 élus de l’opposition issus du FLN, RCD, FSLD et RND, désormais majoritaires, de rejoindre les travées de l’assemblée pour adopter le budget primitif 2015.

Multipliant les appels à la «prise de conscience et à la responsabilité de tous les élus de ne pas pousser au pourrissement», le P/APW de Bejaïa peine à se faire entendre et, partant trouver un compromis avec ses détracteurs. Pour preuve, les 22 élus de l’opposition se sont réunis jeudi dernier au siège de la wilaya et ce en présence d’un huissier de justice et ont procédé au renouvellement de la composante humaine de trois commissions, à savoir celles de l’urbanisme, des finances et des NTIC, mettant ainsi le premier responsable de l’APW devant le fait accompli. Ce dernier, malgré cette nouvelle donne, mettant à mal le FFS au sein de l’assemblée, va rencontrer aujourd’hui, dimanche, les chefs de groupes du bloc de l’opposition pour discuter, a-t-il déclaré d’un nouvel ordre du jour de la prochaine session qui interviendra dans une semaine ou, au plus tard, dans dix jours. «Cette session sera consacrée au fonctionnement de l’APW et l’adoption du budget primitif 2015» a-t-il souligné au micro de la Radio locale. N’empêche que les élus de la nouvelle majorité à l’APW de Bejaïa ont d’ores et déjà marqué d’une pierre blanche le fonctionnement de cette institution, ne laissant aucune marge de manœuvre à son président. Ce dernier, croit-on savoir, aurait fait des mains et des pieds pour maintenir le statu quo dans une assemblée frappée du sceau de l’immobilisme, dont il est le principal acteur, selon les élus de l’opposition. C’est d’ailleurs cet état de fait qui a poussé les élus de l’opposition notamment ceux du FLN à sortir leur griffes et à rompre leur alliance avec le FFS. L’un des élus de cette formation politique avait même demandé lors de la dernière session, qui, rappelons-le, s’est terminée en queue de poisson, la dissolution de l’APW. «Nous réclamons la dissolution immédiate de l’APW et avec votre tête» a-t-il tonné. La fuite en avant du président de l’Assemblée populaire de wilaya, qui a refusé dernièrement d’inscrire à l’ordre du jour le remaniement de son exécutif a plongé cette institution dans une crise qui pourrait durer dans le temps. Cela d’autant que les 22 élus de la nouvelle majorité campent sur leur position et comptent peser de tout leur poids dans une APW où ils détiennent désormais tous les leviers.

Dalil S.

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