Les quatre préoccupations d’Amara Benyounès

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«Traiter de la problématique du commerce extérieur c’est de répondre aux quatre préoccupations majeures », telle est la déclaration faite, hier, par le ministre du Commerce, Amara Benyounès, lors de l’ouverture des travaux de la conférence nationale sur le commerce extérieur. Durant les deux jours, les experts économiques et différents intervenants de ce secteur ouvreront un débat large sur cette problématique afin de mettre en place les mécanismes adéquats pour promouvoir davantage ce secteur. « Le ministère du Commerce ambitionne à travers cette conférence à ouvrir un débat le plus large possible, autour de la problématique du commerce extérieur à l’effet de procéder à un large échange de vues sur les actions à engager pour relancer et diversifier les exportations », a souligné M. Benyounès, en mettant en exergue la nécessité de réfléchir aux mesures de natures à améliorer l’offre exportable et désigner les nouvelles contours de la politique extérieur plus équilibrée, « et adaptée aux spécificités nationales et aux mutations économiques internationales », a indiqué M. Benyounès. Ce dernier a regretté le fait qu’après deux décennies d’ouverture économique, les échanges commerciaux du pays demeurent marqués par une faible diversité des exportations constituées des hydrocarbures et par un accroissement exponentiel des importations. De ce fait et selon M. Benyounès, le traitement de la problématique du commerce extérieur nécessite de répondre à quatre préoccupations. « Traiter de la problématique du commerce extérieur dans une perspective de diversification des exportations non pétrolières, c’est tenter de répondre à mon sens à quatre préoccupations majeurs, qui seront soumises au débat, lors de cette conférence afin d’apporter des solutions pratiques et pragmatiques qui permettront d’élaborer une stratégie nationale de ce secteur », a indiqué M. Benyounès. Il s’agit de la disponibilité de l’offre exportable pour pouvoir exporter en quantité et en qualité. « Les importations hors hydrocarbures sont limitées et n’ont pas évolué depuis 20 ans », a-t-il noté. Selon lui, cette préoccupation renvoie la capacité du système économique national à produire une offre compétitive et exportable sur le marché mondial. La deuxième préoccupation réside dans la nécessité de cohérence entre les politiques sectorielles et la politique du commerce extérieur. « Le processus d’ouverture commercial engagé ces dernières années, à travers les accords commerciaux bilatéraux et multilatéraux conclus ou en cours de négociation, s’est déroulé très souvent en déconnexion avec les impératifs de renforcement des capacités productives nationales », a-t-il estimé. Les deux autres préoccupations sont relatives aux capacités de réduire l’impact de la chute des prix du pétrole sur les équilibres financiers extérieurs, ainsi que l’efficacité des institutions de gouvernance et de contrôle du commerce extérieur et de ses influx financiers.  

Samira Saidj  

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