La direction des transports passe à l’offensive

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L’augmentation des tarifs pratiqués pour les lignes de transport dela wilaya est «illégale». C’est ce qu’a souligné, hier, Mme. Terki Zahia, directrice du secteur des transports de la wilaya de Tizi-Ouzou, affirmant que la fixation de ces tarifs est régie et figée par la circulaire ministérielle de 2013.

Zahia Terki, jointe hier par téléphone, a, en effet, assuré que les tarifs pratiqués doivent être en conformité avec la circulaire ministérielle de 2013, toujours en vigueur et qui est la référence. Elle souligne dans ce sillage que chaque augmentation doit être précédée au préalable par une autorisation de la Direction des transports de la wilaya qui doit être systématiquement informée. Au niveau de la direction, on prendra soin de se référer à ladite circulaire pour «voir si l’augmentation doit y avoir lieu ou pas», dira la responsable. Une procédure que «les opérateurs des transports doivent comprendre et respecter étant dans un secteur de service public, où les tarifs sont figés», ajoutera-t-elle. Mme. Terki souligne qu’«actuellement, aucune autorisation n’a été délivrée pour une quelconque augmentation des tarifs de transport au niveau de la wilaya». Elle juge, d’ailleurs, toute augmentation décidée sans autorisation de l’administration comme étant «illégale». C’est le cas de celle des transporteurs de la localité de Fréha. Ces derniers avaient, pour rappel, décidé d’une augmentation de 5 DA pour la majorité des lignes vers les localités environnantes qu’ils assurent. L’interlocutrice invite la population à ne pas accepter de payer cette augmentation, soulignant par exemple que la ligne Fréha-Azazga est tarifiée à 25 DA, alors que vers Timizart, est à 30 DA. Une réunion avec le chef de daïra, le président de l’assemblée populaire, la sûreté locale ainsi que les opérateurs concernés n’est, d’ailleurs, pas à écarter. En effet, soulignera Mme. Terki, «si les transporteurs continuent d’imposer l’augmentation, nous allons appeler à une réunion avec les autorités locales afin de leur expliquer qu’elle est illégale. Nous allons aussi exiger un affichage officiel signé par la direction des transports dans chaque véhicule de transport pour informer la population qu’il n’y a pas d’augmentation». Ceci, ajoute la directrice, «en plus de l’implication de la sûreté pour vérifier la directive et par la même les tarifs pratiqués». Mercredi dernier, la directrice avait fait une sortie sur le terrain afin de vérifier l’application de la décision d’augmenter les tarifs. Cette escale à Fréha c’est soldée par le retrait de papiers à pas moins de 17 transporteurs chez lesquelles des irrégularités avaient été trouvées. C’est ce qu’a affirmé la directrice, soulignant que «7 retraits sont dus à l’expiration de la date d’agrémentation, en plus d’autres anomalies comme l’absence de boite à pharmacie, d’extincteurs ou de marquage officiel non visible sur le véhicule, ou encore le non respect des règles d’hygiène». Le mécontentement des transporteurs c’est traduit par un sit-in initié le lendemain jeudi, devant le siège de la direction des transports. Pour revenir à ces augmentations aléatoires et anarchiques décidées parfois par les opérateurs, la responsable du secteur des transports au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou appelle la population à la coopération en signalant ces pratiques, comme elle doit exiger une preuve d’une autorisation auprès de la direction des transports. À noter que l’augmentation des tarifs de transports répond couramment à la seule règle du bon vouloir des opérateurs qui mettent les voyageurs devant le fait accompli. Pas plus loin que la semaine passée, certains chauffeurs de fourgons de Timizart ont pris la même décision d’augmenter les tarifs du transport. Chose qui a, d’ailleurs, déplu à la population. Ceci, pour dire que c’est devenu monnaie courante que les tarifs de transports soient revus à la hausse du jour au lendemain. La décision de la direction d’agir et de passer à l’acte cette fois-ci à Fréha, va-t-elle se prolonger pour mettre fin à toutes ces anomalies ? C’est en tout cas ce qu’espère le citoyen.

Tassadit Ch.

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