Les retraités de l’ENIEM de Oued Aïssi, à quelques kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, sont revenus à la charge en fermant, depuis lundi dernier, le siège administratif de l’entreprise sis à Tizi-Ouzou.
Un groupe représentant les nouveaux retraités (sortis en novembre 2015 dont le nombre serait de 250) accompagnés du secrétaire général du syndicat de l’entreprise, n’ont pas hésité à dire : «On est sortis à la retraite depuis novembre 2015. Nous avons bien sûr le droit à une pension et à des indemnités de départ comme le stipule la loi. Hélas, plus d’une année après, nous n’avons pas encore perçu notre argent. Pourtant les départs en retraite sont prévus et les indemnités provisionnées. Nous avons rencontré le P/APW Mohamed Klalèche et nous lui avons demandé de nous aider à dénouer ce blocage. Il s’est engagé à nous accompagner auprès du wali et à saisir le ministre concerné ainsi que le PDG de l’ENIEM». À signaler que l’action d’hier est venue s’ajouter aux autres déjà entreprises depuis des mois. À noter qu’une délégation a été reçue de suite par le chef du cabinet du wali pour exposer leur problème et espérer trouver une solution. De son côté le nouveau wali de Tizi-Ouzou, M. Mohamed Bouderbali, aussitôt informé a pris attache, par téléphone, avec le directeur général de l’ENIEM, M. Boudiaf Ouamar, a-t-on appris, pour essayer de comprendre la situation et tenter de trouver des solutions à ce problème qui persiste depuis maintenant la fin 2015. Pour rappel, ce problème a commencé suite au départ massif en retraite du personnel de l’entreprise et ce, après l’annonce de la suppression de la retraite anticipée avant 2017. Les retraités alors ont observé un sit-in illimité le mois d’août passé qu’ils ont rompu après les assurances du groupe ELEC Al Djazair qui est, pour rappel, de payer la totalité des primes de retraite avant le 15 septembre passé. Ainsi et d’après le directeur général de l’ENIEM, ils sont au nombre de 330 personnes et le chiffre augmentera d’ici la fin de l’année pour atteindre 400 départs à la retraite. Un chiffre qualifié d’ «énorme» de la part du directeur qui avoue que son entreprise est dans «l’incapacité de régler ce nombre important de retraités». M. Boudiaf a souligné que «la somme de 700 millions de dinars nécessaire pour indemniser l’ensemble des retraités n’est pas facile à avoir, vu la conjoncture économique difficile du pays», c’est ce qui a fait que l’engagement fait aux retraités «ne soit pas respecté», selon lui. Toutefois, le PDG regrette cette situation et affiche son soutient aux protestataires, en reconnaissant leurs droits et en se tenant avec eux devant le portail de l’entreprise. M. Boudiaf espère que la tutelle puisse venir au secours de l’ENIEM qui n’arrive plus à suivre et qui se trouve dépassée par la situation, et ce pour «régler le problème des retraités qui ont tant donné à l’entreprise», dira le PDG.
Hocine T. et Kamela Haddoum.