Les travaux toujours à l’arrêt

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Le barrage Souk N'Tléta, commune de Tadmaït, se transforme en un long feuilleton qui continue de défrayer la chronique par ses rebondissements. à l'arrêt depuis le mois de Juin dernier, il n'est pas prêt de voir le bout du tunnel.

«L’ANBT veut reprendre les travaux coûte que coûte, mais les expropriés s’y opposent, avec des affectations provisoires proposées par le maître d’ouvrage», nous avancent les concernés. Le nouveau directeur du projet du barrage Souk N’Tleta, M. Berrahal Youcef, s’est déplacé sur le site même, dans la matinée de samedi dernier. Il a été écouté par les expropriés, sans pour autant prendre en considération ses propos, du moment qu’il «ne peut assumer de responsabilité quant à l’attribution des décisions officielles de relogement», avancent les expropriés. Ainsi, le bras de fer s’installe dans la durée entre les uns et les autres, tout en sachant que «L’ANBT n’est pas habilitée à ce genre de délivrance de documents que les concernés exigent officiels et définitifs. C’est du ressort exclusif des domaines, et l’ANBT ne peut plus continuer à berner et bercer les expropriés par des discours mielleux ! Nous voulons du concret !», martèlera l’un d’entre eux. Se retrouvant devant cette situation inattendue, l’ANBT demande un autre délai: une prolongation d’une vingtaine de jours lui est accordée «pour se fixer ou non sur des décisions officielles et pour tout le monde, sans aucune exclusion de l’ancienne liste approuvée par le wali sortant et les différentes parties concernées, y compris l’expert». Le document en question ne peut être délivré que par les Domaines non saisis officiellement par l’ANBT. «Pourquoi ?», s’interrogent les expropriés. Il est à rappeler que ces derniers n’ont pas d’interlocuteur valable, suite à l’expiration du mandat du bureau de leur association non encore renouvelé. «L’ANBT mène des discussions avec n’importe qui et c’est pourquoi une véritable solution définitive n’est pas trouvée», s’insurgent-ils. La solution réside dans le renouvellement du bureau de l’association qui aura un nouveau mandat et un nouveau président qui sera élu !». M. Berrahal Youcef se retrouve dans une impasse, car l’ANBT ne pourra décider officiellement quant à l’octroi des décisions de relogement. «L’ANBT ne peut donner de garantie», selon un autre exproprié. Pour l’ex-président de l’association des expropriés, M. Mérabti Mohamed, «le problème serait déjà résolu avec l’ex-directeur, M. Saïd Abbas, qui connaît parfaitement le fond du problème et les doléances des expropriés qu’il avait côtoyés, écoutés et soutenus». Depuis, c’est le flou total qui se répercute sur les travaux du barrage qui auraient dû être à 80 % d’avancement. «Des subterfuges pour gagner/ perdre du temps et arnaquer les expropriés sont à chaque fois mis au devant de la scène», nous concède un exproprié d’un certain âge qui n’espère pas vivre assez longtemps pour voir le barrage inauguré et mis en service !». L’ex-président de l’association précise, en ajoutant d’autres contraintes qui bloquent encore le barrage : «Les dossiers des expropriés de la commune de Tirmitine sont bloqués. Il reste aussi les nombreux recours de Tadmaït non traités au niveau de l’expert et le cas des cimetières (anciennes tombes) n’est pas encore entamé».

Arous Touil

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