Un autre réseau de soutien au terrorisme démantelé à Sidi Daoud

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Deux personnes fortement soupçonnées d’accointances avec l’ancienne phalange terroriste d’El Ansar ont été arrêtées, dans l’après-midi d’avant-hier, par une brigade locale des forces combinées de sécurité, aux alentours de Sidi Daoud. L’arrestation de ces deux membres de l’ex-gspc fut le prolongement de deux opérations qui avaient mis fin à la cavale de quatre de leurs acolytes. La plus récente a eu lieu, vendredi dernier. Loin d’être des actions habituelles de contrôle d’individus suspects, souvent vite relâchés, «les dites rafles avaient ciblé des villageois en lien étroit avec le terrorisme», ont affirmé des sources sécuritaires locales. Originaires des douars et villages environnants, entre autres Souanine et Sahel Boubarak, les six mis en cause, âgés entre 22 et 35 ans, étaient notamment chargés par les terroristes de leur faciliter la mobilité, de servir d’intermédiaires pour le racket des particuliers et de commettre d’autres forfaits brutaux. «Des éléments de preuve de l’inculpation des mis en cause, qui n’ont rien de jeunes désœuvrés, peuvent être tirés du contenu des communications téléphoniques suspectes dûment décodées», ajouteront nos sources, sans donner plus de précisions. Les responsables locaux de sécurité tiennent à souligner, en revanche, que nous sommes bel et bien dans la phase d’extermination des résidus de groupes islamistes armés au niveau de ces anciens fiefs de l’ex-gspc. En aval, la traque des relais de cette nébuleuse sanguinaire s’était soldée, l’an dernier, par la neutralisation d’au moins six filières, dont deux de Daech, à l’Est et au Sud de Boumerdès. L’exploitation méthodique des aveux de leurs membres avait permis alors d’enclencher plusieurs actions de ratissage des zones sensibles de cette région, avec un prolongement à Tizi-Ouzou et Bouira. Et comme dans d’autres régions du pays où l’ANP intervenait à intervalles réguliers, le bilan de ces interventions fut aussi fructueux dans cette partie de la Kabylie. Pas moins d’une cinquantaine de terroristes neutralisés, des dizaines de casemates démolies, avec désamorçage d’engins explosifs, et d’importants arsenaux de guerre récupérés. Il va sans dire que cette première filière démantelée en ce début d’année 2017 sera inéluctablement couronnée par d’autres opérations d’envergure contre  »le restant » des hordes sanguinaires dont le nombre est «insignifiant», affirment les observateurs de la scène sécuritaire locale.

Salim Haddou

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