Un arsenal de guerre récupéré

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La reddition du terroriste notoire, Moussa Ouadhi alias Abou Siaf, vendredi dernier, aux autorités militaires de Cap Djinet, ne fut point un simple épisode.

Ayant reconnu que sa sériâte de l’ex-Gspc à été totalement décimée, ce repenti donnera en même temps des indications sur les tanières des résidus de groupes islamistes irréductibles. Et la première intervention a déjà eu pour théâtre, le lendemain samedi, l’un des maquis de Timezrit, où une cache-terroriste a été découverte puis systématiquement détruite. Pouvant contenir une dizaine de sanguinaires, ladite tanière était utilisée, aussi, comme atelier de fabrication de bombes artisanales. D’autant que les militaires y ont retrouvé une quantité de 500 kg de matière explosive et 100 litres d’acide nitrique. Cette information a été d’ailleurs, rendue publique par le service de communication du ministère de la Défense nationale, dans la soirée d’avant-hier : «dans le cadre de la lutte antiterroriste et contre la criminalité organisée, un détachement relevant du secteur opérationnel de Boumerdès/1ère région militaire, a découvert et détruit, le 27 février, une casemate contenant (500 kgs) de matières explosives et 100 litres d’acide nitrique». Les brigades spéciales de l’ANP avaient, aussi, dans leur progression, désamorcé pas moins de deux bombes artisanales. Et toujours guidée par le même repenti, les patrouilles militaires accentuent leur pression dans d’autres coins sensibles de l’Est de Boumerdès. D’importants moyens sont utilisés depuis presque une semaine, pour avoir morts ou vifs des éléments d’un groupe islamiste armé précisément au piémont de Oued Larbaâ, proche du Chef-lieu communal de Sidi Daoud. C’est, en fait, le village natal du repenti susmentionné âgé de 35 ans, et ayant révélé qu’il errait seul dans son propre fief, suite à l’élimination, par l’armée de ses trois acolytes, près de Dellys, il y a près de deux mois. Ce désormais ex-terroriste avait tenu à préciser qu’ils avaient fui, tous les quatre, durant des semaines auparavant, successivement les maquis de Béjaïa et de Yakouren. Convaincu que les groupes islamistes irréductibles, tant en Kabylie qu’en d’autres régions du pays, seront à très court terme, inéluctablement, anéantis, il a préféré se livrer aux forces locales de sécurité en remettant à celles-ci son arme à feu. Ceci, après plus d’une dizaine d’années au maquis. Ces exploits successifs sont dus, bien sûr, au quadrillage constant des coins de montagne fortement suspects, avec leur pilonnage précis au moment opportun, et en aval, l’empêchement de ces hordes islamistes de se reconstituer. Depuis l’automne dernier, pas moins de huit terroristes ont, également, été anéantis à Boumerdès, trois réseaux de soutien à l’ex-Gspc démantelés, plus d’une vingtaine de casemates démolies et d’importants arsenaux de guerre récupérés.

Salim Haddou

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