C’est en présence du wali de Bouira que la deuxième édition du Colloque international sur la relance économique et les nouveaux modèles de développement s’est ouverte, hier, à l’auditorium de l’université Akli Mohand Oulhadj.
Initiée par la faculté des sciences économiques de l’université de Bouira, en collaboration avec le laboratoire de recherche sur les petites et moyennes entreprises de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, cette rencontre, qui a regroupé des professeurs, des chercheurs et des experts de plusieurs wilayas du pays et de l’étranger, traitera, cette année, de la problématique du développement territorial, l’entreprenariat et l’innovation.
D’autres organismes ont également pris part à l’organisation de ce séminaire et à l’élaboration des thèmes des conférences retenus, à l’image du CREAD (le Centre de recherche en économie appliquée et pour le développement), la direction de l’administration locale (DAL) de la wilaya de Bouira et la chambre du commerce Tikjda. Lors de la première intervention thématique, faite par le Dr Samir Yahiaoui, président du Colloque et vice-doyen de la faculté des sciences économiques de Bouira, les grands axes et les objectifs de cette manifestation ont été explicités.
Pour Dr Yahiaoui, il s’agit d’un travail pédagogique et scientifique complémentaire à celui entamé par la faculté des sciences économiques l’année dernière. Pour cette année, l’intervenant expliquera que la thématique choisie projette sur l’évaluation de réformes économiques appliquées par le gouvernement algérien depuis 2015, l’approche territoriale et les possibilités de la création d’entreprises complémentaires entre différentes régions et les réformes politiques et administratives, dont l’objectif est d’instaurer une bonne gouvernance économique : «Nous projetons d’impliquer sérieusement l’université et par conséquent, les académiciens et les experts dans les efforts du gouvernement, pour instaurer une nouvelle économie en dehors des hydrocarbures. Pour cette année, la problématique choisie s’applique parfaitement sur le cas algérien. Notre pays a besoin d’une économie innovatrice et diversifiée, selon les caractères géographiques de chaque région. En plus de cela, nous allons animer une conférence à propos de la bonne gouvernance économique et s’étaler sur les démarches administratives nécessaires, pour encourage et accompagner l’investissement. Enfin, nous allons évaluer l’impact réel des réformes économiques du gouvernement, initiées depuis la chute des prix du pétrole en 2015», a déclaré le docteur Yahiaoui.
L’intervenant a aussi avancé que des recommandations seront adoptées à la fin du Colloque et seront publiées conjointement par les universités de Bouira et de Tizi-Ouzou. Parmi les thèmes choisis pour ce Colloque, d’une durée de deux jours, l’on citera l’«Essai d’étude des barrières de la croissance des PME par la typologie des entrepreneurs». Cette conférence sera animée par les professeurs Salaouatchi Hichem, Bekioua Farouk et Chekirine Abdelkarim.
Celle sur les déterminants micros de l’entrepreneuriat du Maghreb sera animée par les docteurs Himrane Mohamed et Belaidi Abdelaziz, alors que la communication traitant des contraintes qui bloquent l’émergence de l’entreprenariat en Algérie sera animée par les chercheurs Mancer Ilyes et Zaâdi Salima de l’université de Bouira. A noter, enfin, que trois conventions de collaboration de recherche ont été signées entre l’université de Bouira, la direction de l’administration locale (DAL) de la wilaya de Bouira, la chambre du commerce et d’industrie Tikjda de Bouira et le CREAD.
Selon le recteur de l’université de Bouira, professeur Moussa Zireg, ces trois conventions pour la recherche faciliteront la tâche aux étudiants et aux chercheurs de l’université de Bouira, pour entamer un travail de terrain. Elles établiront les bases d’un travail de coordination entre les quatre institutions et seront aussi bénéfiques au développement des recherches sur le plan économique à l’échelle de la wilaya de Bouira.
Oussama Khitouche