À l’occasion du 38e anniversaire du Printemps berbère (20 avril 1980), le centre national de recherches en langue et culture amazighes organise, hier et aujourd’hui, en collaboration avec le département de langue et culture amazighes de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, la 1ère rencontre entre spécialistes sur la terminologie en tamazight dans l’enseignement de l’anthropologie et de la civilisation. À travers cette rencontre, qui se déroule à l’auditorium du campus d’Aboudaou, lit-on dans le communiqué de presse, les organisateurs mettent l’accent sur la problématique du manque de terminologie spécifique dans la langue amazighe et sur la possibilité de contribuer au développement de cette langue. Dans le même sillage, le président du Haut commissariat à l’amazighité, M. Si El-Hachemi Assad, note dans une déclaration que «la langue amazighe a fait de grandes avancées que le temps des luttes et des revendications est maintenant dépassé. Aujourd’hui, les efforts doivent être consacrés au travail et à la recherche». Le colloque de Béjaïa se propose, d’ailleurs, de faire l’état des lieux en ce qui concerne l’enseignement de tamazight et de débattre des besoins en terminologie amazighe pour l’enseignement de l’anthropologie, de l’expérience des enseignements de cette discipline en tamazight et du comment est contourné l’écueil de la terminologie et des méthodes de création de nouvelle terminologie en anthropologie. Mustapha Tidget, responsable du centre national de recherche en langue et culture amazighes, souligne que l’un des buts de cette rencontre entre spécialistes de la langue amazighe est justement de «palier, autant que faire se peut, à ce déficit en terminologie en tamazight.» Les spécialistes invités ont pour principale mission de débattre de cette problématique de la terminologie en tamazight et de lui trouver des solutions adéquates.
B. Mouhoub