Des projets d’hôpitaux en souffrance

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Le secteur de la santé dans la wilaya de Boumerdès est de moins ce que l’on puisse dire souffrant. Des projets de réalisation d’hôpitaux de grandes importances accusent un retard immense dans leur réalisation. Ce retard s’est répercuté négativement sur la prise en charge des malades et de la population locale. Cette dernière souffre le martyr en se déplaçant dans d’autres wilayas limitrophes, notamment Alger et Tizi-Ouzou, pour se soigner. L’hôpital de 120 lits spécialisé en psychiatrie et médecine générale de Boudouaou accuse un retard dans sa réalisation depuis le lancement des travaux en 2010. La wilaya accuse un déficit énorme en matière de prise en charge psychiatrique. L’unique structure spécialisée en la matière est celle de Bordj Ménaïel. Le projet de 120 lits a été lancé dans le cadre de programme de soutien à la croissance économique 2005-2009 et lancé en 2010. Mais en raison de manque de budget et l’indisponibilité d’une assiette foncière adéquate, les travaux se sont arrêtés pour ne reprendre qu’en 2013. Le wali de Boumerdès s’est réjoui, d’ailleurs, de la reprise des travaux tout en insistant sur sa réception avant la fin de l’année en cours. Actuellement, le taux d’avancement des travaux a atteint près de 75%. Un montant d’un milliard de dinars a été affecté pour ce projet. Le projet de l’hôpital de 240 lits de Sahel appelé communément Tchina dans la commune de Boumerdès traine, également, depuis plusieurs années. Inscrit en 2006, le projet en question pourra ne pas voir le jour. Les travaux de réalisation dudit projet ont été confiés, en 2011, à Abrantina, une entreprise d’engineering portugaise qui s’est retirée deux ans plus tard en raison de retard mis dans l’approbation du marché par la commission nationale et l’absence de changement de prix suite à l’augmentation justement des prix des matériaux de construction. En 2013, l’entreprise italienne Construzione Genarali SPA reprend les travaux, mais quelques jours après l’octroi du projet, cette dernière se retrouve face à un scandale qui n’a pas livré tous ses secrets. D’ailleurs, on lui avait reproché le manque de professionnalisme car elle n’avait pas mobilisé les moyens nécessaires comme stipulé dans le cahier des charges afin d’achever les travaux dans les délais, c’est-à-dire en 2015. En sus de cela, le projet s’est vu octroyé plusieurs bureaux d’études pour le suivi, ce qui a consommé des enveloppes financières additives. L’enveloppe financière de projet a été réévaluée à plusieurs reprises. En mois de mai dernier, le wali de Boumerdès, Abderrahmane Madani Fouatih, a déclaré qu’une nouvelle réévaluation était en cours et qu’un délai de prorogation est fixé selon la réglementation en vigueur et le cahier des charges signé entre les deux parties.

Y. Z.

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