Un terrain miné

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Cela fait maintenant plus d’une quinzaine d’années que le maquis de Boumahni, l’un des plus denses de la wilaya de Tizi Ouzou, enclavé entre les forêts d’Aït Yahia Moussa et de Maâtkas est le lieu de repli et de prédilection pour les groupes de l’ex-GSPC. En raison de la densité de ses bois, les terroristes ont choisi de le miner car ils savent que les forces de l’ANP l’ont toujours dans leur ligne de mire. D’ailleurs, que de fois a été ratissé ! Certes, des militaires y avaient laissé la vie alors que d’autres étaient blessés, mais la victoire tout de même a été du côté des forces chargée de la lutte anti-terroriste. Le nombre de casemates détruites a été important. En dépit du déminage du terrain, quelques engins toujours enfouis sous terre éclatent sporadiquement. Etant situé à proximité de certains villages, des bergers sont souvent surpris par l’explosion de ces engins de la mort. A la fin du mois de février, un jeune berger a été blessé à la main après qu’il fut tombé sur une bombe artisanale qui était de faible intensité ou encore déjà touchée par le passage d’un bull qui ouvrait une piste dans cette forêt. Le danger plane toujours dans les parages. Le maquis de Boumahni est sous surveillance permanente des soldats de l’ANP. Il ne se passe pas un mois ou une semaine sans qu’il ne soit ratissé par les militaires. Même s’il est sous contrôle, des éléments du groupe de Boghni arrivent parfois à l’investir. Sitôt signalés, c’est la traque. Les forces de l’ANP, qui ont ouvert des pistes à ce niveau, ont réduit les dangers collatéraux de ces engins de la mort. L’autre maquis, qui demeure aussi dans le même état, est celui de Sidi Ali Bounab surplombant aussi bien Aït Yahia Moussa d’un côté que Tadmaït de l’autre. En tous cas, la situation dans ces deux maquis est loin de celle des premières années de l’avènement du terrorisme car on peut dire qu’une nette amélioration est observable mis à part les quelques actes sporadiques signalés ici et là.

A. Mohamed

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