«Pas de réforme du bac ni de la 5e cette année»

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Selon la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghabrit, parmi les grandes lignes qui seront mises en œuvre cette année par son secteur figure la requalification de l’école primaire.

«On a au moins trois grandes lignes directrices. La première : la poursuite de la dynamique engagée depuis 2015, assurer une plus grande cohérence aux projets éducatifs et recentrer l’action du ministère de l’Éducation en matière de normalisation, de production de protocoles et de réglementations», a affirmé Mme Benghabrit lors de son intervention, hier, sur les ondes de la chaîne III de la radio algérienne. Concernant la refonte pédagogique, elle a fait état d’un objectif «très important», à savoir celui de «repositionner et requalifier l’école primaire sur le plan réglementaire, financier et formation». «Pour la première fois depuis l’indépendance, l’école primaire a un statut. Nous avons le décret relatif aux cantines scolaires et un autre décret relatif à la gestion du transport scolaire», a-t-elle souligné. Toutes ces actions, a-t-elle soutenu, seront animées durant la première et deuxième années primaire par des inspecteurs chargés de former les enseignants à établir les plans d’apprentissage, d’évaluation pédagogique et de contrôle continu des élèves. La ministre a précisé que les 11 000 enseignants, qui viennent d’être recrutés, ont tous bénéficié de séances de formation animées par des inspecteurs et d’enseignants formateurs chargés de leur inculquer «les pratiques réelles de classes». «Ces nouveaux enseignants sont en formation durant toutes l’année», a-t-elle encore ajouté. En ce qui concerne les instituts de formation d’enseignants, Mme Benghabrit a indiqué que 28 ont été récupérés à ce jour, précisant que «certains se trouvent dans une situation lamentable et nécessitent d’être réaménagés». Au sujet de la réforme de l’examen du baccalauréat et de la cinquième, Benghabrit a indiqué qu’il sera procédé à «la réorganisation de ces examens en concertation avec le partenaire social pour arriver à un consensus national avec l’ensemble de la famille éducative, y compris les parents d’élèves », précisant qu’«il sera procédé à l’évaluation du niveau de toutes les écoles primaires avant d’entamer la réforme de l’examen de 5e qui ne sera pas d’ailleurs durant cette année». Aussi, elle a indiqué qu’il sera «procédé à la réforme du système d’examen du baccalauréat et l’évaluation continue de l’élève à partir de la deuxième année secondaire». S’attardant sur l’examen de cinquième année, la ministre a souligné que l’objectif de son secteur est d’en faire «un dispositif d’évaluation comparatif entre les résultats de l’ensemble des élèves afin de redimensionner ce qu’il y a lieu de faire». S’agissant du redoublement de classes, elle fait savoir qu’il se situe à 5% contre 12% auparavant concernant le niveau primaire, de 18% contre 23% pour le moyen et de 15% contre 28% pour le secondaire. En outre, la première responsable du secteur de l’Éducation a indiqué que le plan de lutte contre la violence en milieu scolaire vient d’être finalisé et sera présenté aux partenaires sociaux.

Samira Saïdj

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