Des écoles fermées et d’autres sans directeur

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La présente rentrée scolaire est quelque peu différente des précédentes, puisque certaines écoles n’ont toujours pas ouvert leurs portes. En effet et pour différentes raisons, les parents d’élèves ont empêché leurs enfants de se rendre dans leurs établissements. À Mekla et Taka, dans la commune de Tizi-Gheniff, les parents exigent l’amélioration des conditions de scolarité de leurs progénitures et la réhabilitation des établissements d’accueil, notamment en matière d’hygiène et de salubrité. D’autres écoles sont, par ailleurs, fermées pour manque d’élèves. Elles sont au nombre de 46 au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou. À ce sujet, le chargé de communication de la direction de l’éducation informe : «45 écoles ont été fermées pour manque d’écoliers. Leurs élèves sont affectés dans les écoles les plus proches». À signaler que les parents d’élèves sont loin d’être contents, car le transport scolaires n’est toujours pas garanti. D’autres écoliers, dont les écoles sont fermées, sont obligés de parcourir des kilomètres à pied pour rejoindre leurs nouveaux établissements. «Il faut rapidement trouver des solutions pour garantir à tous les enfants le droit d’être scolarisé», préconise-t-on à la commission éducation de l’APW. Sur un autre registre et pas des moindres, le récurrent problème de manque de directeurs et de proviseurs. Suite à cela, de nombreux établissements sont gérés par des «faisant fonctions». Cette situation devient récurrente et revient annuellement sans que le ministère de l’Éducation ne parvienne à garantir un directeur par établissement. Une situation qui peut se révéler négative sur la gestion des établissements et le rendement des écoliers. Sur ce point, le chargé de communication de la direction de l’éducation de Tizi-Ouzou dira: «Nous totalisons exactement 91 écoles primaires sans directeur et dont la gestion est confiée à des enseignants. Six collèges sont également gérés par les surveillants généraux et cinq lycées gérés par les censeurs». Questionné sur les causes de ce problème qui revient chaque année, notre interlocuteur a fait savoir que «ce problème se pose au niveau national et pas uniquement à Tizi-Ouzou», et de signaler le manque de candidats à ce poste : «Nous enregistrons un manque de candidats au poste de directeur. La ministre de l’Éducation a même signé une dérogation pour encourager les enseignants à postuler, mais en vain. Au collège à titre d’exemple, pour avoir droit de postuler au poste de directeur, il faut remplir deux conditions, à savoir être professeur principal et avoir 7 ans d’expérience dans cette catégorie», explique-t-il. Pourtant, poursuit le chargé de communication de la direction de l’éducation, «la ministre a fait une dérogation permettant aux professeurs principaux accumulant trois ans seulement d’expérience de postuler au poste de chef d’établissement, mais le nombre de candidats n’a pas évolué. Au primaire, nous avons 300 postes budgétaires mais ce sont uniquement 157 candidats qui se sont présentés à l’examen. Le manque de directeur s’explique essentiellement par le manque de candidats. De toutes les manières, la direction de l’éducation suivra de près l’ensemble des établissements et fera en sorte que la gestion des établissements soit efficace dans l’intérêt des élèves et de toute la wilaya».

Hocine T.

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