«Le 20 avril prochain sera celui de la reconquête»

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Dans le cadre des activités du FFS marquant à la fois le 55eme anniversaire de la création du parti, ainsi que la commémoration des évènements du 5 octobre 1988, le coordinateur de l’instance présidentielle, Ali Laskri, a animé, hier, un meeting populaire à la salle des fêtes de la ville de Boghni. Les cadres du parti, à leur tête le coordinateur de la CAF de Tizi-Ouzou, M. Ali Sadok, le député Klaleche Mohamed, le président de l’APW de Tizi-Ouzou, les élus locaux, ainsi que les militants de base, faisaient partie de la nombreuse assistance qui a assisté à cette activité politique initiée par la section locale du parti. Les premiers intervenants ont réitérés les idéaux sur lesquels a été fondé le FFS, notamment «la proclamation du 1er Novembre et la plate forme de la Soummam», qui reste selon le premier responsable de la fédération du FFS de Tizi-Ouzou, «la première base pour fonder un État de droit et de libertés». Le président de l’APW de Tizi-Ouzou a rappelé aussi au cours de ce meeting que «le FFS est un parti qui active tout au long de l’année pour le changement et il est porteur d’une dynamique que nous pouvons transmettre à chaque citoyen, car il incarne l’espoir pour la conquête des libertés individuelles et de la démocratie.» Quant à l’homme fort actuel du parti de feu Hocine Ait Ahmed, en l’occurrence Ali Laskri, avant d’exprimer les positions des instances politiques du parti, il s’est étalé sur le sens à donner à la création du FFS et son combat qui est, selon lui, «la continuité de la lutte des vrais fondateurs du FLN pour libérer le pays, mais sans pour autant libérer le peuple.» Ce changement ne surviendra que par la restitution des droits politiques sans lesquels il n’y aura pas de réconciliation et de changement radical du système qu’il faudra changer.» L’hôte des militants du FFS a rappelé les évènements du 5 octobre qui devaient constituer, affirme-t-il avec insistance «le premier socle pour la démocratie et l’ouverture sur le progrès social. Au lieu de cet objectif, le pouvoir a légalisé des partis dont la création est anticonstitutionnelle, et ce, sur des bases religieuses et culturelles». Cette manière d’agir du pouvoir, constitue pour l’artisan du congrès extraordinaire du FFS, qui a proposé dans le même sillage à ce que le 5 octobre soit journée nationale dédiée à la démocratie et le 19 septembre 1958, date de la création du GPRA soit dédiée à la République, «une régression surtout lorsqu’on on voit tous les acquis d’ouverture politique consacrés par la constitution de 1989 remis en cause par un pouvoir qui fait tout pour neutraliser toute action qui le dérange». Et pour reconquérir le terrain, le membre de l’instance dirigeante du FFS a annoncé que le prochain 20 Avril sera celui de la reconquête pour le parti, tout en annonçant que «la vraie réconciliation est celle qui sera entre le peuple et ses institutions». En abordant les questions politiques, Ali Laskri, n’ y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer ce qu’il a appelé «les agitations au sein du pouvoir», qui affirme-t-il, «rentrent dans une logique conforme à des pratiques du régime qui essaye de mettre du brouillard en jouant avec les institutions de l’État et plus particulièrement le parlement qui est une assemblée de façade.» Ainsi, avant d’aborder la prochaine présidentielle, le même responsable politique a tenu aussi à affirmer «qu’avec ce qui se passe à l’APN, le principe de séparation des pouvoirs se retrouve encore une fois piétiné.» A la fin de son discours, concernant l’élection présidentielle de 2019, sans surprise, le coordinateur de la plus haute instance du FFS, ne se fait pas d’illusion en déclarant «qu’elle ne sera pas une élection libre en l’absence de libertés pour lesquelles nous militons et que nous défendons conformément au legs laissé par feu Hocine Ait Ahmed.» A signaler enfin que le 12 octobre prochain, date de la commémoration de l’assassinat de Aissat Rabah, un recueillement pour honorer sa mémoire aura lieu au cimetière de Ain Zaouia-village.

M. Haddadi

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