Le pouvoir d’achat s’érode

Partager

Les prix des légumes, des fruits et des viandes donnent toujours le tournis. Les consommateurs sont déboulonnés et n’arrivent plus à faire face à la cherté excessive des produits de consommation, d’autant plus qu’ils viennent juste de traverser une zone de turbulence budgétivore, due aux dépenses de la rentrée scolaire et de la fête de l’Aïd. Les engagements de stabiliser le marché, et spécialement les prix, des responsables du secteur du commerce et de l’agriculture ne sont finalement que de la poudre aux yeux. Les chefs de famille, en attente de la baisse des prix, sont pris en dépourvu, comme à l’accoutumée. Hier, après une virée à travers de nombreux marchés et points de vente de légumes et de fruits, le constat n’est pas encourageant : les prix sont toujours aussi chers et hors de portée des ménages. «Les prix sont stabilisés à la hausse. On s’attendait à au moins une légère baisse après l’Aïd et la rentrée scolaire, il n’en est rien. Nous n’arrivons plus à faire face à cette cherté de tous les jours laquelle touche tous les produits», a déploré un client. En effet, la quasi-totalité des consommateurs que nous avons rencontrés dans les espaces commerciaux, ne cachent pas leur déception et leur crainte que la hausse des prix ne devienne constante. Après la même virée, il a été constaté que la cherté caractérise même les produits de base et de large consommation, à commencer par le tubercule des pauvres : la pomme de terre, un produit de large consommation qui a atteint le prix de 85 DA le kilo. Les carottes et les navets sont affichés à 80 DA, les haricots verts à 130 DA, la tomate fraîche à 120 DA, la courgette à 130 DA, les aubergines à 80DA, la laitue à 100 DA, le piment à 90 DA, l’ail à 200 DA et, enfin, l’oignon ferme la marché à 35 DA. Au sujet des fruits, la tendance est toujours à la hausse. Les raisins, un fruit de saison, est coté entre 130 et 220 DA. La poire, un autre produit de saison, se négocie entre 160 et 300 DA. Les pommes locales sont proposées à partir de 170 DA et les prix peuvent atteindre 350 DA, selon le calibre et la qualité. Le melon culmine à 80 DA et la pastèque à 35 DA, pendant que les dattes se vendent à 500 DA et les bananes à 420 DA. Au rayon viandes, les prix pratiqués par les bouchers sont tout bonnement astronomiques ! En effet, hier, le prix du kilogramme de viande rouge avec os est affiché à 1 300 DA ! Celui du bifteck s’est stabilisé autour 1 900 DA. Le filet, une viande tendre, culmine à 2 500 DA, alors que le foie est à… 2800 DA ! Les merguez, quant à lui, est proposé à 1 000 DA, tandis que les abats de bœuf, qui ne sont pas épargnés par la hausse, ont atteint les 300 DA/Kg. Les pieds de veau se négocient à 250 DA le kilo. Pour les viandes blanches, celle-ci sont également atteintes par le syndrome de la cherté. Le poulet évidé est affiché entre 400 DA, les escalopes de dinde à 1 100 DA, alors que la sardine est cédé à 400 DA. «La viande, nous avons oublié sa saveur, ce n’est pas avec nos salaires de misère, n’excédant pas le SNMG, que nous allons nous offrir cette denrée. Les responsables des secteurs du commerce et de l’agriculture sont interpellés pour mettre holà et augmenter la production, seule mesure à même de ramener un semblant de stabilité du marché et des prix», préconisent des milliers de consommateurs.

Hocine T.

Partager