Recueillement et hommage

Partager

Les militants et sympathisants du FFS et de nombreux citoyens ont commémoré, hier, à Aïn Zaouïa, le 12e anniversaire de l’assassinat de l’ex-président de l'Assemblée populaire de la wilaya de Tizi-Ouzou, feu Aïssat Rabah.

Le défunt, au parcours professionnel et militant plein, avait pris des responsabilités dans l’éducation nationale, avant d’être élu maire de la commune d’Aïn Zaouïa (1997 – 2002), puis président de l’APW jusqu’à son assassinat, un certain 12 octobre 2006. Aami Rabah, comme on l’appelait dans les cercles militants du FFS, a été lâchement assassiné par des criminels dans un café où il aimait se retrouver avec des amis pour profiter de l’ambiance des nuits du mois de Ramadhan.Depuis l’assassinat du défunt, le cimetière d’Aïn Zaouïa-village, où a été érigée une stèle à sa mémoire, est de devenu un lieu de recueillement et de commémoration, pour lui rendre hommage à chaque anniversaire de sa mort. Cette année, à l’initiative de la section locale du parti, un cross communal et un tournoi de football ainsi qu’une projection vidéo de la dernière session APW ont précédé et suivi la cérémonie de recueillement sur la tombe du défunt, qui demeure, selon les observateurs, l’un des exemples de militantisme. Ainsi, en présence du coordinateur de l’instance présidentielle du FFS, Ali Laskri, de sénateurs et députés du parti, du président et des élus de l’APW, des élus locaux ainsi que de nombreux anciens militants du FFS, une gerbe de fleurs a été déposée sur la tombe du défunt, où une minute de silence a été observée à sa mémoire. La famille d’Aïssat Rabah, ses frères et ses enfants, ont été les premiers à assurer l’accueil des visiteurs, venus apporter leur soutien et exprimer leur reconnaissance au combat de cet homme, connu pour ses grandes valeurs humaines. Les prises de parole qui ont suivi la cérémonie de recueillement ont toutes convergé pour dire que le martyr de la démocratie que fut Aïssat Rabah «est un repère, un militant engagé, qui avait fait face à l’administration et à des pressions sans abdiquer». Le président de l’APW, avant d’annoncer l’hommage qui lui sera rendu à l’occasion de la remise du prix du village le plus propre, estime «qu’il est difficile de remplacer un homme comme Aïssat Rabah à l’APW au vu de ses qualités de responsable engagé et aimé de tous».Tout en louant le parcours du défunt, Ali Laskri, lui, n’a pas cessé de revendiquer «la vérité sur son assassinat» dans des conditions «entourées de beaucoup de suspicions à l’époque». Il insiste : «La vérité, on l’a pas encore et elle mise sur le dos de la décennie noire». Dans une brève intervention, Nourddine Aïssat, fils du regretté, a témoigné, au nom de toute sa famille, sa reconnaissance à l’égard des participants à la commémoration. A relever, enfin, l’absence du premier secrétaire du parti à ce rendez-vous.

Merzouk Haddadi.

Partager