Les migrants seront tirés comme des lapins

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S. Ait Hamouda

Les migrants et Donald Trump. Les premiers sont le bouc émissaire du second ; ils ne doivent, quel que soit le motif de leur présence aux États-Unis, payer de leur vie. Se faire tirer comme des pigeons d’argile, n’a-t-on pas vu des écoliers se faire flinguer par un camarade ou par un écervelé quelconque ? L’Amérique, c’est une grande nation, c’est le gendarme de la planète, c’est le barbeau du monde. N’importe qui ose montrer, un tant soit peu, ses muscles, reçoit, séance tenante, les menaces du cow-boy de la Maison blanche. L’argent, les armes, le soutien et tutti quanti, tout est bon pour faire pression sur le pays. Les migrants sont et demeurent avertis, bien que le Président soit revenu à de meilleures intentions. Ce sont ses habitudes, dire une chose, puis aussitôt son contraire. Toutefois, avec ses tonitruantes décisions, il va sans dire que le premier homme étatsunien ne recule devant rien, ni personne. L’important est d’effaroucher son vis-à-vis. Son armée a reçu l’ordre de tirer à vue sur les migrants s’ils utilisent des pierres contre eux. Une pierre, c’est comme un fusil, et suscite une réponse adéquate de la part des GI’s. Un caillou est considéré comme une arme chez la plus puissante armée de la mappemonde, et elle va laver l’affront avec des balles réelles. Ce qui suppose que la démocratie la plus grande dans notre monde, capable d’humanité, capable de pitié, capable de compassion, est soucieuse de l’avenir de la planète. Nonobstant, il suffit de compter, depuis le Vietnam, la Corée, la Baie des Cochons, le Chili… combien de morts sont à mettre sur la tablette de l’Amérique comme perte et profit de leurs pays. Donald Trump est le Président républicain du monde libre. De plus, il est démocrate au point de perdre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest. Il trône sur la planète comme un roi décidant de ce qui convient et ne convient pas à son royaume. Les migrants, les peuples fuyant leurs pays parce qu’ils ne se sentent pas chez eux comme ils doivent en principe vivre, qu’on les accueille avec des balles !

S. A. H.

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