Le kilo caracole à 75 DA à Aïn El Hammam

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Malgré les tentatives des pouvoirs publics d’influencer le marché en procédant au déstockage de la pomme de terre, le tubercule tant prisé par les ménages demeure à des prix jamais atteints. Si, jusqu’à présent les légumes prenaient de la hauteur à tour de rôle, cette fois, ils semblent s’être donnés le mot pour ne plus baisser de leur valeur. Les consommateurs ne savent plus sur quel légume se rabattre ces derniers temps. La pomme de terre, considérée comme aliment de base de nombreux ménages, a atteint les soixante quinze dinars (75 DA) le kilogramme. L’accalmie du marché, attendue à la faveur du beau temps, n’a pas eu lieu. Les vendeurs qui évoquaient le mauvais temps qui ne permet pas aux fellahs de procéder aux arrachages, n’ont à présent plus de prétexte à faire valoir. Les prix des fruits et légumes donnent le tournis. «On ne peut pas s’en passer de la pomme de terre quel que soit son prix, surtout lorsqu’on a des enfants en bas âge qui en consomment régulièrement», indique un client. Les marchands se plaignent, eux aussi, de voir leurs ventes réduites «à une caisse ou deux par jour, parfois moins», nous dit un marchand ambulant qui précise que «les clients habitués à en acheter en grandes quantités ne demandent plus qu’un kilo ou deux. Tous espèrent voir les prix chuter rapidement, évitant donc des achats en gros.» Hormis le tubercule si prisé, les clients du marché n’ont pas l’embarras du choix pour se rabattre sur les autres produits. Ceux qui se rendent au marché en reviennent «choqués» par les prix affichés. Avec le poivron à 160 DA, talonné de près par la tomate à 150 DA, les consommateurs réfléchissent à deux fois avant d’engager des dépenses pour des produits dont ils peuvent se passer. La courgette et les haricots verts n’en démordent pas non plus avec leurs affiches à 170 dinars. La carotte, tout comme les navets ont grimpé jusqu’à atteindre 100 DA le kilo alors que le chou-fleur se négocie à 120 DA. Même si elles doivent se rabattre sur les légumes secs, les ménagères ne peuvent pas pour autant faire l’impasse sur quelques carottes et courgettes pour agrémenter leur repas. Quant aux fruits de saison, la mandarine et l’orange qui viennent de pointer du nez, sont proposés à 200 DA le kilo, voire plus, selon la qualité, au même prix que les pommes et les poires. L’accalmie tant espérée avec le retour du beau temps n’est pas encore au rendez-vous. Au contraire, rien n’indique un retour aux prix raisonnables de si tôt.

A. O. T.

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