Le 11 décembre 1960 in memoriam

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Le 11 décembre 1960 est une date à retenir par devoir de mémoire. Il faut que cette commémoration soit inscrite dans l’histoire de l’Algérie comme un Dien Bien Phu qui a ébranlé le France coloniale tel un tsunami irrésistible montrant que la manifestation qu’elle a connue était plus qu’importante. Ce 11 décembre 1960 a été plus qu’une date, plus qu’un événement, plus que la rencontre entre la révolution et ses victoires fabuleuses. Ce rendez-vous calendaire nous réconcilie avec notre passé, mais pas notre présent, parce que qui connaît les péripéties de notre guerre de Libération ? Certainement peu de gens. Qu’à cela ne tienne, le mémoire de notre histoire est enseignée avec parcimonie, et nos élèves n’en connaissent que des bribes, surtout qu’à cette occasion, ils sont conviés à inaugurer les chrysanthèmes, voire plus, au moment où la raison implique que l’on se préoccupe du moindre détail. Certainement qu’il faille plutôt s’occuper de l’apprendre aux scolarisés avant cette tendance qui amène à les laisser dans leur ignorance, en faisant un dispositif plus utile à satisfaire des appétits qu’à sustenter l’apprentissage de notre histoire ! Que nos têtes blondes, noires ou brunes méconnaissent les épopées de leurs grands-parents, cela peut se comprendre ou s’appréhender totalement dans la connaissance de leurs récits, bien compris. Il arrive que l’apprentissage, vrai ou faussement distillé, fasse beaucoup de mal, d’abord, aux chérubins et un peu aux plus âgés. Quoi qu’il en soit, l’Histoire doit être enseignée dans son entière vérité, qu’elle soit plaisante ou pas. Intégralement. L’Algérie n’a pas à avoir honte de son parcours historique, bien au contraire, elle a toutes les raisons d’en être fière. La conclusion est d’en finir avec ces contes à dormir debout et de se réconcilier avec la réalité, toute la vérité de nos péripéties écrites en lettres de sang. Il advient que plus le mensonge est gros, plus il a de chance d’être gobé, mais dans notre chronique héroïque, il n’y a pas de faux-fuyants, que de la réalité du martyre des Algériens, que de sacrifices, que d’emprisonnements, que de manifestations en ce jour mémorable. Le 11 décembre est à inscrire d’une pierre blanche au panthéon de notre révolution, donc il doit être enseigné à nos enfants.

Par S Ait Hamouda.

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