Un projet en suspense !

Partager

« Krim Belkacem ne mérite pas seulement une stèle. Et ce ne sont pas les citoyens qui vont réaliser cette stèle. Des hommes comme ce grand héros sont à la charge de l’Etat algérien «Krim Belkacem ne mérite pas seulement une stèle. Et ce ne sont pas les citoyens qui vont réaliser cette stèle. Des hommes comme ce grand héros sont à la charge de l’Etat algérien. Les autorités locales n’ont pas à quémander pour ériger une telle stèle en hommage au signataire des accords d’Evian».

Tels sont les propos d’un fils d’un ancien moudjahid compagnon du colonel Krim Belkacem qui venait d’apprendre que la stèle initiée pour honorer la mémoire d’un des six chefs historiques était toujours bloquée. A ce sujet, nous avons pris attache avec le maire d’Ait Yahia Moussa. «Effectivement, en 2013, en visite à Tizi-Ouzou, le Premier ministre a donné ordre aux responsables de la wilaya pour inscrire une stèle à la mémoire de Krim Belkacem suite à mon intervention et à celle de Aâmi L’Hocine Chettabi, président de la Kasma des Moudjahidine de notre commune. L’annonce a eu un grand écho au sein de notre population et de la famille révolutionnaire», nous répondra-t-il. Et de poursuivre : «Quelques semaines après, nous avons procédé au choix de terrain et une esquisse de ce que sera cette stèle a été ébauchée. Au jour d’aujourd’hui, on ne voit rien venir. Aux dernières nouvelles, on nous a demandé de réaliser la plate forme et les murs de soutènement. Or, nous n’avons pas de moyens pour répondre à cette demande. C’est pour cela que je tiens à interpeller le Premier ministre et celui des Moudjahidine à intervenir pour débloquer cette situation d’autant plus que nous venons de commémorer le 44° anniversaire de sa mort d’une part, et que nous sommes à la veille de la célébration du 60° anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale. Krim, faut-il le rappeler, était l’un des rédacteurs de la déclaration du premier novembre tirée à Ighil Imoula». Les Moudjahidine de la wilaya trois historique ainsi que ceux de la région de l’ex commune mixte de Draâ El-Mizan souhaitent que la première pierre pour la réalisation de cette stèle pour celui qui a répondu à Louis Joxe, lors des négociations avant de poser son paraphe sur le document ayant scellé les accords d’Evian et par ricochet le cessez-le feu, le 19 mars 1962, puis l’indépendance de l’Algérie «que l’Algérie est une et indivisible», faisant allusion au grand Sahara, soit posée la veille du premier novembre. Et un autre fils de chahid de dire : «Des hommes comme Krim Belkacem ne demandent pas à être réhabilités, ils restent des modèles. Ils ont fait l’histoire et personne ne pourra leur retirer ce qu’ils ont fait. Qu’on le fasse pour les générations à venir en leur apprenant leur véritable histoire, tout d’abord à l’école, puis en érigeant des stèles à leurs mémoires et en baptisant des endroits et des édifices publics à leurs noms. Celui qui ne regarde pas son histoire n’avancera jamais et n’aura pas d’avenir». En plus de cela, les associations qui portent son nom, Tarwa N’Krim Belkacem ainsi que les Amis de Krim Belkacem espèrent que le musée soit pris en charge entièrement d’autant plus qu’il a été hissé au statut de musée national.

Amar Ouramdane

Partager