L’université Mouloud Mammeri discute de la gouvernance d’entreprise

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La faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, a organisé sur deux 02 jours, hier et avant-hier, un colloque international sur la thématique : «La gouvernance d’entreprises : nouvelles approches et expériences», à l’auditorium de l’université de Hasnaoua. En fait, le colloque intervient dans une conjoncture actuelle où l’économie mondiale d’une façon générale, nationale d’une façon particulière a besoin d’être relancée en dehors des énergies dites épuisables, d’après des spécialistes dans le domaine économique, issus de différentes universités algériennes, marocaines et françaises. Leurs interventions pour la première journée, avant- hier se voulaient, effectivement, des orientations vers de nouvelles approches mondiales en gouvernance d’entreprises étatiques soient-t-elles ou privées. Prenons de cette rencontre riche en communications, l’exemple de la thématique développée par M. Choba de l’université d’Oran sur l’impact de la comptabilité dans l’entreprise sur la gouvernance de l’entreprise. «Dans sa manière de donner des chiffres, la comptabilité a des marges de manœuvres propres à elle. C’est sur quoi jouent des responsables d’entreprises pour diminuer les failles de l’entreprise ou encore glorifier les succès. Dans cette perspective, des propriétaires d’entreprise veillent à ce que des informations (chiffres) en défaveur de l’entreprise ne soient pas divulguées. Cela pour dire que les modalités de fonctionnement de la comptabilité permettent à cette science (comptabilité) d’agir sur ses axes et donner l’image d’une entreprise encore en concurrence pour une entreprise sur le point de la faillite», communique le conférencier qui dit encore que «le secret de la comptabilité est le fait qu’elle donne une image irréelle d’une entreprise mais à base des chiffres réels». Il ajoute dans le même sillage en s’appuyant sur l’exemple de l’entreprise TOSHIBA, que si la comptabilité abuse dans le camouflage des faillites d’une entreprise, cela va finir inévitablement par un scandale en défaveur de cette dernière. «C’est le cas de l’entreprise connue dans l’industrie informatique TOSHIBA. La comptabilité de cette entreprise a fait paraître une image beaucoup plus intéressante que sa réalité ce qui a donné lieu ensuite à une situation scandaleuse au sein de l’entreprise», déclarera-t-il. Les différentes communications, par ailleurs, ont été suivies avec intérêt notamment par les étudiants et l’enseignant de la faculté organisatrice du colloque. M. Boukherrouf, enseignant chercheur au département d’économie que nous avons interrogé en marge du colloque dira que «si nous réussissons une meilleur gouvernance de nos différentes entreprises, cela voudrait dire notre économie sera indépendante du secteur des hydrocarbures, alors en ce moment là notre pays évitera les crises dites économiques et son économie sera automatiquement relancée». En sa qualité de connaisseur du domaine économique, M. Boukherrouf mets le point sur l’adoption aveugle des modèles étrangers qui ne peuvent être conformes au mode de gouvernance de nos entreprises. «Nous devons, nous-mêmes, créer de nouvelles approches de gouvernance de nos entreprises», dira-t-il. À l’entrée de l’auditorium de Hasnaoua l’on a remarqué par ailleurs, l’exposition de transformateurs électriques ainsi que des moteurs électriques fabriqués par l’entreprise nationale de l’Electro-industrie ENEL créée en 1976.

Noureddine Tidjedam

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