Léthargie au quotidien

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Le Ramadhan est synonyme de torpeur et de paresse dans la wilaya de Boumerdès, à l’instar des autres régions du pays. À la deuxième décade du mois de carême, la torpeur, notamment durant la journée, est très visible. Une simple virée dans les centres urbains est suffisante pour faire le constat. Au chef-lieu de wilaya, la circulation routière est quasiment absente. La torpeur a gagné même les bâtiments administratifs et publics, ainsi que les services des APC, notamment celui de l’état civil. Le rendement est faible. L’activité économique est en berne. De même, le trafic routier est très fluide au niveau des axes principaux de la région, comme les RN 5, 12 et 24 qui ne connaissent de mouvement qu’à partir de 14h en raison des marchands informels qui y étalent leurs produits. Les marchés de fruits et légumes ne se remplissent également qu’à partir de 14h. Ici, l’ambiance est, souvent, électrifiée. Il suffit de rien pour qu’une rixe éclate. Et quand elle se produit, rien ne peut l’arrêter. On déplore, également, le manque d’animations culturelles dans les centres de culture et de divertissement et quand celles-ci sont organisées, rares sont les citoyens qui les suivent. Les gens ont tendance à côtoyer les marchés des fruits et légumes et voir de quoi remplir le ventre et préparer la table du f’tour. C’est la fièvre acheteuse. En dépit du riche programme culturel et festif concocté par la Direction de la culture, les activités artistiques peignent à attirer du monde. L’ambiance est morose durant la soirée. Les rues se vident juste après la prière des Tarawih. Ce constat est visible particulièrement dans les zones rurales où dans les localités dépourvues de centres culturels et de théâtres.

Y. Z.

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