«Une unité d’hémodialyse pour bientôt»

Partager

L’EPH Frères Hadbi de Larbaâ Nath Irathen enregistre un flux considérable de patients. Se disant «consciente de la lourde tâche qui m’incombe», Mme Lounis, la nouvelle directrice de cet établissement hospitalier, assure être prête à relever le défi.

La Dépêche de Kabylie : Quel est votre plan d’action pour l’année en cours ?

Mme Lounis : Nous avons plusieurs priorités, à commencer par la réalisation d’un nouveau circuit interne, pour le transfert des malades du pavillon des urgences vers le service d’hospitalisation, de sorte à éviter aux malades les désagréments des déplacements. Des promesses ont été faites dans ce sens. Ensuite, nous envisageons d’installer un ascenseur au niveau du PUME. Aussi, nous comptons installer des caméras de surveillance pour la sécurité de l’établissement. Nous allons également acquérir une radio numérique pour bientôt. Bien entendu, si tout se passe bien, la plupart de ces projets seront réalisés avant même la fin de l’année courante. Mais le projet qui soulagera à coup sûr la population, surtout les malades des localités rattachées à L’EPH en question, n’est autre que celui de l’unité d’hémodialyse. Pour ce faire, nous envisageons de transformer le bloc administratif de l’établissement en question en unité d’hémodialyse, pour prendre en charge les malades de la région et leur éviter, ainsi, des déplacements éprouvants, sachant qu’ils souffrent déjà assez de leur maladie. Cette unité verra le jour incessamment. On doit juste trouver des locaux qui abriteront le pôle administratif pour que les travaux soient lancés.

L’EPH dispose-t-il de suffisamment de lits pour répondre aux besoins de la population ?

Notre structure est répartie sur trois blocs comptant les services médecine interne, pédiatrie-néonatologie, chirurgie et PUM chirurgicales. Mais force est de constater que cela reste insuffisant pour couvrir toute la demande. Bien que nous comptions essentiellement sur les moyens humains pour répondre, de notre mieux, à la demande, l’efficacité de nos services dépend malheureusement de la capacité des lits dont nous disposons. Et actuellement, nous avons seulement 175 lits (161 lits d’hospitalisation et 14 lits d’observation) répartis sur cinq services : médecine interne, gynéco-obstétrique, pédiatrie-néonatologie, chirurgie, service des urgences médico-chirurgicales.

L’EPH prévoit-il de faire une extension ?

Les terrains d’assiette nécessaires à ce genre d’opération sont disponibles. Seul bémol, pour réaliser un projet, il faut beaucoup de temps, entre les études et la période de réalisation…, sachant qu’entre-temps, le nombre d’hospitalisations augmentent chaque année, surtout en période estivale. Rien que pour cette année en cours, soit depuis le 1er janvier au 31 mai, nous avons enregistré 1 855 admissions. Ce qui représente 8 541 journées d’hospitalisation, ce qui n’est pas rien ! Nous avons exprimé un souhait dans ce sens (extension) afin d’anticiper les choses, surtout au niveau du service de chirurgie, qui nécessite un étage de plus pour abriter une unité CCI et de traumatologie.

Quelles sont les spécialités qui manquent à l’EPH ?

Dire que ne nous manquons de rien serait mentir. Le problème du manque de spécialistes se pose à travers tout le territoire national. À l’EPH de Larbaâ Nath Irathen, ce sont les spécialités gynécologie et cardiologie qui font défaut. Quoique, pour la gynécologie, un spécialiste y a été affecté, mais il est détaché à Sbihi.

Qu’en est-il des gardes et des urgences ?

Il faut dire qu’il n’est pas évident de jongler avec les deux. Néanmoins, il suffit de s’organiser et d’avoir une bonne équipe, pour y arriver. Rien que pour l’année en cours, nous avons enregistré 15 215 consultations et 3 522 admissions, représentant un total de 21 132 heures d’hospitalisation, ce qui n’est pas rien. Mon souci présentement, c’est de faire un travail de fond, afin d’inciter les citoyens à se faire ausculter au niveau de l’EPSP, et non au niveau des urgences, ces dernières étant uniquement destinées aux cas urgents. Autrement dit, avoir un mal de tête n’est pas une urgence, sauf avis du médecin. Les patients sont appelés à tenir compte de ce paramètre, en vue d’éviter la pression sur ce service et le personnel.

Beaucoup se plaignent de la durée à laquelle ils sont astreints pour subir une intervention chirurgicale. Qu’en est-il de l’EPH de Larbaâ Nath Irathen ?

Après la prise de rendez-vous, le délai d’attente ne dépasse pas les 15 jours, et le patient est bien pris en charge. Chaque année, plusieurs interventions sont effectuées à notre niveau. A titre illustratif, pour l’exercice de l’année en cours, nous avons enregistré 492 programmations au profit, donc, de 120 hommes, 269 femmes et 103 enfants. Concernant les opérations d’urgence, nous en avons recensé 82 : 34 pour les hommes, 27 pour les femmes, et 21 pour les enfants. A ces chiffres s’ajoutent 301 actes de petites chirurgies. Pour que ce résultat soit atteint, tout un travail a été ficelé grâce aux efforts consentis par toute l’équipe.

Un mot pour conclure…

Certes, les équipements médicaux s’usent avec le temps. Mais l’EPH possède des moyens humains et matériels suffisants que nous devons exploiter comme il se doit pour une offre de soins correcte.

Entretien réalisé par Youcef Ziad.

Partager