Baisse sensible de la fréquentation

Partager

La grotte féerique d’Aokas porte bien son nom. C’est en 1962 qu’elle a été découverte de manière fortuite, lors du creusement du tunnel de la RN9, par une entreprise franco-italienne.

La grotte est laissée à l’abandon jusqu’en 1982, année au cours de laquelle l’APC d’Aokas a entrepris les travaux de son aménagement. En 1984, elle a été inaugurée officiellement et ouverte pour la première fois au public. D’une longueur de près de 400 mètres, ce boyau souterrain n’est pas sans rappeler la vie primitive de nos lointains ancêtres troglodytes. Le site invite le visiteur, avide de découvertes et de sensations, à un long voyage spatio-temporel. Une suave pérégrination qui éblouit les sens et captive l’esprit. La magie opère pleinement dès que l’on s’engouffre dans l’ambiance feutré et moite de la cavité, où règne une température constante de 17°C. Les parois déroulent une succession de tableaux imbriqués et enchevêtrés. Ils déclinent une profusion de formes géométriques diverses, se dévoilant au fur et à mesure que l’on progresse dans la grotte, éclairée par des lampions. Des silhouettes humaines voisinent avec des formes végétales, des mammifères, des marsupiaux, des oiseaux, des édifices… D’aucuns croient percevoir la tour de Pise, la statue de la Liberté (sans le flambeau), ou encore la carte de l’Amérique latine. Les dépôts de calcite se muent en draperies, en fistuleuses et un tas de formes mystérieuses et insolites. Le calcaire, charrié au fil des siècles, par l’eau qui s’infiltre à travers les failles et les cavités de la montagne, forme des colonnes montantes et descendantes (stalagmites et stalactites). Ces concrétions évoluent vers des piliers stalagmitiques, formes les plus abouties. Le site conserve dans sa mémoire plus de 100 millions d’années d’histoire géologique. Sa genèse remonterait au crétacé. Un petit plan d’eau baptisé «lac à vœu», est aménagé à l’intérieur de la grotte. On y jette des pièces de monnaie, en offrande ou pour réaliser un vœu. «Les pièces sont récupérées par l’APC pour être redistribuées aux associations caritatives», nous confie un guide, lequel relève par ailleurs, une baisse de fréquentation du site, par rapport à l’année écoulée. «Les visiteurs se font moins nombreux depuis le début de la saison estivale. C’est près de 40% de moins que l’année 2017, nous avons beau maintenir inchangés les prix des tickets», constate-t-il, sur une pointe d’amertume.

N Maouche.

Partager